Ouvriers

Invité

Ouvriers

Ouvriers que la vie a cloué aux poteaux
Tandis que l'on prétend vous offrir un combat
Ouvriers, ouvriers de votre sang bientôt
Il ne sera, ici, que vos propres abats !

Levez le poing, la subversion
Inventez la révolution !

Ouvriers d'autrefois, Ouvriers de naguère
Pendant que l'on inscrit, sur le monde, la guerre
A l'endroit de vos vies où vos vies se terminent
En un licenciement comme explose une mine

Levez le poing, la subversion
Inventez la révolution !

Ouvriers dont le temps est, aujourd'hui, compté
Par les Pouvoirs défaits de toutes Libertés
Qui vous chient sur la gueule en des mots incongrus
Ouvriers, Ouvriers envahissez les rues !

Levez le poing, la subversion
Inventez la révolution !

Ouvriers, métallos, Hommes de l'industrie,
Besogneux sous le joug des Pouvoirs destructeurs
Resterez-vous sans mot, resterez-vous acteurs
En l'ici-bas du temps n'aurez-vous aucun cri ?

Levez le poing, la subversion
Inventez la révolution !

Ouvriers, Ouvriers, Gavroche ne s'est tu,
Comme Hugo proclama l’Égalité dans l'ombre
Comme Aragon nous dit ce dont Chacun se tait
Baudelaire, Rimbaud leurs Mots à ce qu'était
La vie mise aux parloirs des Pouvoirs qui nous leurrent
A ne plus savoir rien que les choses qui pleurent
Ouvriers, par ma vie, Ouvriers que l'on tue
Ouvriers d'un matin, Ouvriers, Camarade
Il nous reste la Vie pour lancer la grenade
Et puis, de son parfum, se retirer du sombre

Levant le poing, la subversion
Inventons la révolution !

Alain Girard

Le 18 03 2015

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Sujet: Re: Ouvriers Jeu 19 Mar 2015 - 11:05

Au-delà de l'émotion qu'il suscite, notamment chez ceux qui ont connu d'autres combats, déjà anciens, soutenus par les mêmes espérances de société plus juste et plus égalitaire, plus soucieuse du devenir de notre planète et qui proscrirait la faim et la misère, ton poème appelle une réflexion politique sur les choix de société, si tant est qu'un tel choix puisse encore appartenir aux humbles citoyens que nous sommes. Que veut-on faire de l'Europe et dans quel monde voulons-nous vivre ? La parole nous appartient, dans l'indignation et la vigilance. La Grèce (et bientôt peut-être l'Espagne) nous montre qu'un sursaut populaire est encore possible...

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Invité

Avant tout Merci d'avoir répondu à ce texte!
Ainsi il ne reste pas dans l'anonymat!

Cet écrit est peu de chose mais il m'est venu
après avoir écouter l'émission d'hommage
rendue à Jean Ferrat récemment!
Je me suis dit: Il est vrai que l'on écrit l'amour,
la peine, la souffrance, le soleil, que la Poésie
se prète à toutes ces choses mais qu'on ne lit
plus guère des textes "engagés" même si cela
n'intéresse plus personne!
Comme toi je suis convaincu que cela ne sert
à rien. Qu'aujourd'hui même voter n'a plus le moindre sens!
Même les restaux du coeur se cassent la gueule!!!
Il suffit d'un rien pour que les Hommes se taisent,
Il suffit de peu pour Entendre Aragon!

"J'entends, j'entends"
Louis Aragon-Jean Ferrat

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Amitiés

Alain Girard

Sujet: Re: Ouvriers Jeu 19 Mar 2015 - 22:57

Amitiés, Alain.