tu n'écris plus

Tu me l'as pourtant dit tu ne m'écriras plus,
Tu n'as pas ressentit la petite étincelle
Quand je fus éblouis par ta beauté charnelle !
Moi, du fond de mon puits, je ne t'écrirais plus !

Tu ne m'a pas mentit tu n'écris vraiment plus,
Il me faudra des nuits pour démonter la stèle 
Que nos mots ont bâtit  pour que la vie soit belle.
Mais même à l'agonie je ne t'écrirais plus !

Je n'écrirais plus rien pour séduire une dame
La laissant sur sa faim pour éviter ce drame
Qui encore et toujours m'emmène au désespoir.

Par mon verbe étourdie vous en devenez folle
Vous croyez à l'amour, vous cherchez à me voir,
Le charme alors s'enfuit et votre amour s'envole.

Un beau sonnet
 

Merci.
Je viens de corriger un mot.
J'ai remplacé construit par bâtit , c'est mieux à mon sens , les deux syllabes sont plus nettes.

Magnifique !
D'autant que tu as pris la peine de trouver les rimes aux hémistiches.
Je sais le travail que ça représente car en plus, il faut que le texte reste cohérent.

Dans ton sonnet tu respectes ceci :
Petit traité sur le Sonnet de Théodore de BANVILLE
Un Sonnet doit ressembler à une comédie bien faite, en ceci que chaque mot des quatrains doit faire deviner - dans une certaine mesure - le trait final, et que cependant ce trait final doit surprendre le lecteur - non par la pensée qu'il exprime et que le lecteur a devinée -, mais par la beauté, la hardiesse et le bonheur de l'expression. C'est ainsi qu'au théâtre un beau dénouement emporte le succès, non parce que le spectateur ne l'a pas prévu - il faut qu'il l'ait prévu -, mais parce que le poète a revêtu ce dénouement d'une forme plus étrange et plus saisissante que ce qu'on pouvait imaginer d'avance.

Merci d'avoir pu mettre des mots sur ce que je ressentait.
Il me semble que j'avais déjà lu quelque chose d'approchant mais jamais aussi clair.
J'ai toujours pensé  qu'il devait y avoir une césure entre les deux quatrains et les tercets.
Les quatrains servant à exposer le thème le premier tercet servant de développement et le deuxième de conclusion. 
Comme en musique sur une symphonie de style classique, expositions des thèmes, développement et coda.