Le pavé

Moi qui ai longtemps pensé  que la vie était trop courte , je rêvais tant d'éternité et voilà qu'en une fraction de douleur, je n'aspire plus qu'à la fin, ne me nourrit plus que de regrets, de culpabilité et de rendez-vous manqué...
J'ai supporté beaucoup de  joies et d'amour, me suis enivré aveuglement de tourments et de peines, me suis perdu mais toujours retrouvé. Enfant naïf je suis resté, recommençant avec foi...chaque fois !

Accusé levez-vous!
Tu vocifères soudain et jure par tous tes dieux instruits que je te méprise et t'oblitère, que je t'oublie...
Pourtant, sans coup férir, chaque jour quand tu doutes, chaque nuit quand tu rêves, chaque mal que tu vis, chaque bonheur que tu entrevois, je suis là à te rendre ce que le monde t'enlève, à t'offrir ce que tu n’espères plus, à te porter jusqu'à m'oublier...
Tu penses souvent que j'appartiens au moyen acabit, non, tu me le dis! Je revendique ce « milieu » que tu abhorres, celui qui est moi, et qui te sert malgré toi. Mais en cet instant, tu ne le vois plus, pire tu l'oublies, le renie ...
Alors, j'ai mal et du fond du placard à carence, je sors cette bouteille de gin que j'enfourne
à gros goulot, à gros sanglots.
Ce mal d'amour, je te le prends aussi, ainsi...

Je t'aime, même si souvent tes yeux ne le voient pas...

Pardonnes-moi!

Très joliment écrit même si c'est triste. Ca prend aux tripes !

Merci pour le partage !

Amicalement

Quel pavé en effet… jeu de mot pourris, je sais, mais j'ai pas un humour très fin, je n'en ai pas du tout en fait. Mais c'est pas grave. En plus ton texte n'est pas un pavé à proprement parlé (j'ai fais pire, je peux toujours te le mp, mais c'est… presque illisible MDR).

Bon, pour ce qui est du poème en lui-même…

"Moi qui ai pensé longtemps que la vie était trop courte et rêvait tant d'éternité" => J'aime bien cette ouverture, mais je la trouve un peu lourde, elle manque de rythme, de tonus. Je pense que cela est dû à cause du "et rêvait tant d'éternité". Je t'aurais peut-être conseillé une sorte de parallélisme de structure de ce genre : "Moi qui ai pensé longtemps que la vie était trop courte, moi qui ai rêvé de tant d'éternité" (tu vois ce que je veux dire ? bref, je te signales juste mon avis sur la question, après tu refais ta sauce). Mais sinon je trouve que c'est une très bonne ouverture.

"voilà qu'en une fraction de douleur" => +++ (vraiment très bien dis, félicitations !)

"et rêvait tant d'éternité, voilà qu'en une fraction de douleur, je ne rêve plus que de fin" => répétition. Quitte à faire une répétition, je t'aurais conseillé quelque figure de style de ce genre, pour la faire moins lourde : anadiplose (ex : "L'absence, c'est Dieu. Dieu, c'est la solitude des hommes." Sartre), ou "panadiplose ("L'enfance sait ce qu'elle veut, elle veut sortir de l'enfance" Jean Cocteau).

Pour ce qui est de la suite, j'aime vraiment ; c'est bien rythmé, c'est… percutant, parlant, touchant même. On sent la sensibilité, etc… j'ai été pris par tes mots, j'ai été emporté par le courant de ces flots verbaux.

"à gros goulot, à gros sanglots." => je me demande si ce n'est pas "goulots". Au pire, je pense que tu peux te permettre cette faute d'accord en guise de licence pour marquer orthographiquement l'écho, le parallélisme "goulots/sanglots".

Un poème en prose très touchant et plaisant à lire. Il ne laisse pas indifférent.

Bien à toi,

F.

Merci Frollo pour tes remarques constructives, j'ai corrigé sauf goulot que je maintiens au singulier! lol
C'est un vieux texte que j'ai le souvenir vague d'avoir écrit sans correction et complètement....pété !
Je sais tu n'aimes pas les poètes maudits mais à l'époque je ne me sentais pas avoir bien le choix de m'exprimer autrement.
Une lacune...pas si sûr lol!

Amicalement
Tof

pagnolesque a écrit:

Très joliment écrit même si c'est triste. Ca prend aux tripes !

Merci pour le partage !

Amicalement

Bah! j'étais un poil en colère à l'époque, depuis j'ai grandi, pas en taille c'est sur mais bon, personne n'est parfait! lol
Merci pour ton commentaire

Amicalement

Tof

tofka a écrit:

Merci Frollo pour tes remarques constructives, j'ai corrigé sauf goulot que je maintiens au singulier! lol
C'est un vieux texte que j'ai le souvenir vague d'avoir écrit sans correction et complètement....pété !
Je sais tu n'aimes pas les poètes maudits mais à l'époque je ne me sentais pas avoir bien le choix de m'exprimer autrement.
Une lacune...pas si sûr lol!

Amicalement
Tof

Les poëtes maudits ne sont pas forcéments shootés, mais peuvent ne pas être reconnu ahah (vivre Lautréamont lol)

me permettrais tu de la lire à haute voix ?
J'y ai été fort sensible. La douleur y est présente et le déni de soi aussi.. Mais en écrivant l'on "revit"

Ce sera un plaisir de t'entendre lire un de mes textes Clairelyse !
Allons_y pour celui-ci lol

merci beaucoup
Bises
Tof

Je me suis laissé bercer sur ces mots.
tofka
claire

Quel pavé qui réveille le lecteur. J'ai adoré sa lecture et cela fait réfléchir.

J'aime le ton que tu as donné à mon texte, différent certainement de celui que j'ai employé au moment de l'écrire. C'est toute la magie de la poésie et du regard que chacun porte sur à un moment donné sur une émotion, une sensation...

Merci beaucoup de ce joli cadeau


Tofka