L'enfant des collines (suite 3)

Suite 3
Etat indépendant  depuis quelques six mois,
La Crète recouvrit les îles d'Elounda
Et les turcs quittèrent  enfin Spinalonga
Laissant fortins,  maisons,  au fier peuple crétois

Les esquifs de pêcheurs  qui franchissaient ces eaux
Etaient très peu nombreux car plutôt  insulaires
Les personnes  vivaient de leurs travaux agraires
Dans un sol caillouteux à se casser le dos

Depuis Nikolaos,  hommes , ânes grimpaient
A travers  les rochers, de colline en colline,
Pour soigner l'olivier dès l'aurore matine,
Et ne rentraient chez eux que quand les nuits tombaient.

Les femmes tous les soirs trayaient les pis des chèvres
Ramassaient le vieux bois, transportait le ouzo
Dans des cruchons vernis, avec aussi de l'eau
Pour que leur compagnon  puisse  humecter ses lèvres.