Hommage à la Muse

Rappel du premier message :

En toute simplicité, voici ma première participation à un concours sur le forum : https://www.forum-poetique.net/f262-avril-2013-mourir-ou-vivre

Pour les octosyllabes la césures est assez aléatoires… après, si tu te tiens à une forme de césures pour tous tes vers, tu déculpes la contraintes de tes vers (ceux-là ont été composés sans césures imposées… j'ai visées les temps pairs, parfois impairs avec les 5/3 et 3/5 s'il y en a…).

Après c'est à toi de jouer avec les vers et de te tester ^^

Un beau sonnet.

Dommage pour l'hiatus à l'avant dernier vers

Je t'ai entendue : i e

Orbel

Merci pour ta remarque ! Je vois vraiment pas ce qu'ils ont ces hiatus, je ne les vois jamais… mais vraiment, je ne les vois jamais… c'est le "enfin […] entendue" ?

Bonsoir Frollo,

Deux voyelles qui se suivent dans un vers forment un hiatus.
"La joie a envahi mon coeur" e a et a e

Il y a aussi les hiatus muets : Et au, Et à ce qui donne à la lecture é o, é a
Par exemple, si tu fais une inversion dans ton vers :
Je t'ai, Muse, enfin entendue...plus de hiatus mais ce n'est qu'un exemple, le mieux est toujours écrit par l'auteur.

Amicalement

Orbel

Ton inversement se tient, moins joli cependant…

Je le réécrirai ce sonnet de toute manière. C'était un essai pendant un DS d'anglais, donc c'est pas parfait. Premier essai en vers de 6. C'est pas toujours facile lol

merci pour tes précisions Orbel !

Je t'ai muse enfin entendue crée un hiatus pire encore puisqu'il est sur la même voyelle "e" entre muse et entendue.

Certaines des images que j'ai mis en place ici je les tiens de Méliès : https://www.youtube.com/watch?v=7JDaOOw0MEE

je les développerais plus en détail dans ma réécriture je pense. Peut-être en alexandrin pour le coup.

Sandipoète,

Je ne comprends pas le commentaire.

Comment peut-on créer un hiatus quand le e de muse est éludé par
le e de enfin ?
Et si "muse" était suivi de entendue, il n'y aurait pas de hiatus.
Exemple : Je t'ai, belle muse, entendue.
"Son teint est pâle et chaud, la brune enchanteresse"
Baudelaire A une dame créole.

Je tiens quand même à féliciter Frollo car à dix sept ans, je ne savais
même pas ce qu'était un alexandrin, la rue ne les apprenant pas.

Amicalement

Orbel

Demi-hiatus, rencontre de deux voyelles dissimulée par une élision ; par exemple : Je t'ai, belle muse, entendue..
Hiatus
Choc de deux voyelles, l'une finale, l'autre initiale. Ce choc est surtout désagréable lorsqu'une voyelle se rencontre avec elle-même, comme dans « il alla à Amiens » ; on l'évite, pour cette raison, en poésie et même dans la prose.
L'hiatus n'est formellement proscrit que depuis Malherbe; tous les poètes l'admettaient avant lui, et le plus souvent fort heureusement.
REMARQUE :
Dans la Comédie des Académiciens, I, 2, Saint-Évremond fait dire à Godeau, à propos de ses vers : Manqué-je en quelque endroit à garder la césure ? Y peut-on remarquer une seule hiature ? dans l'édition revue par l'auteur ; la première, celle de 1650, donne rature au lieu de hiature.
Et pour finir :
Hiatus. Succession sonore de voyelles appartenant à deux syllabes contigües. Elles peuvent figurer dans deux mots qui se suivent (il s'agit alors d'un hiatus transitoire, comme dans "loup affamé") ou à l'intérieur d'un même mot (hiatus interne, comme dans "oasis"). L'hiatus est plus frappant lorsque les voyelles sont identiques (exemple : "cooptation"). Les poètes classiques se l'interdisaient car ils le considéraient comme désagréable à l'oreille. De nombreux hiatus sont en fait bien tolérés et passent inaperçus dans les conversations courantes. Dans certains cas, cependant, on les abolit grâce à une liaison. Exemple : "deux heures" ("deu-z-eures" est plus esthétique que "deu-eures"). On dit alors que le s est euphonique car il agit en tant que phonème facilitant la transition entre deux sons consécutifs. On parle également, dans ce cas, de phonème éphelcystique, et aussi de demi-hiatus. L'écart de langage que constitue le pataquès a le mérite d'éviter l'hiatus : "Lagardère ira-t-à toi" est ridicule, mais "ira-a-toi" ne fonctionne pas. Du latin hiare, s'entr'ouvrir, être béant, du fait que la bouche s'ouvre dans l'hiatus. Mot invariable au pluriel. Mots voisins : cacophonie (mélange de sons blessant l'oreille), dissonance (synonyme de "cacophonie"), paréchème (successions de syllabes de même sonorité : "Il faut qu'entre nous nous nous nourrissions" [Littré]), tautophonie (cacophonie due à une allitération poussée à l'extrême).

Merci pour ces lumières Gérard. C'est assez complexe tout de même… mais hiatus sont-ils choquants ?

Tes hiatus ne me choquent pas.
Depuis Malherbe la poésie a pris des chemins différents et une multitude de poètes ont pris des libertés.

parce qu'en plus ils sont pluriels… XD je vais avoir la migraine avec ce sonnet lol

Voici tes hiatus
Qui, tell(e u)ne étoile tombante, (celui là est bon grâce au e muet)
Poursuivre la vi(e e)n ce monde, (idem qu'au dessus)
Ainsi pensé-j(e e)n mon sommeil. (idem qu'au dessus)
Au milieu de cett(e é)tendue, (idem qu'au dessus)
Mus(e ! e)nfin je t'a(i e)ntendue (idem qu'au dessus) (hiatus pour celui-ci)

Donc sur 6 hiatus il n'y en a qu'un qui serait hiatus
L'hiatus n'est interdit d'un mot à l'autre que depuis Malherbe...
D'un mot à l'autre, sinon comment ferait-on aujourd'hui avec le vocable coopter ou graal ou encore chamois ?
Bref avec tous les mots ayant des voyelles doubles ou qui se suivent ?
Personnellement j'en fais et je laisse comme ça si le poème me plait dans son ensemble.
En poésie il faut connaître les règles afin de mieux savoir s'en libérer.
Ton sonnet est pour moi très beau comme tu l'as écrit.
Ne change rien !

sandipoete a écrit:

Voici tes hiatus
Qui, tell(e u)ne étoile tombante, (celui là est bon grâce au e muet)
Poursuivre la vi(e e)n ce monde, (idem qu'au dessus)
Ainsi pensé-j(e e)n mon sommeil. (idem qu'au dessus)
Au milieu de cett(e é)tendue, (idem qu'au dessus)
Mus(e ! e)nfin je t'a(i e)ntendue (idem qu'au dessus) (hiatus pour celui-ci)

Donc sur 6 hiatus il n'y en a qu'un qui serait hiatus
L'hiatus n'est interdit d'un mot à l'autre que depuis Malherbe...
D'un mot à l'autre, sinon comment ferait-on aujourd'hui avec le vocable coopter ou graal ou encore chamois ?
Bref avec tous les mots ayant des voyelles doubles ou qui se suivent ?
Personnellement j'en fais et je laisse comme ça si le poème me plait dans son ensemble.
En poésie il faut connaître les règles afin de mieux savoir s'en libérer.
Ton sonnet est pour moi très beau comme tu l'as écrit.
Ne change rien !

Je rejoins Gérard dans son cheminement ! Pourquoi devrait-on changer un vers ou un autre dès l'instant où il est beau, où il ne remet nullement en cause les règles fondamentales de prosodie ? Comme lui, je ne change rien si l'ensemble me plait, hiatus ou pas.