Frontière

Frontière

Dans la violence d’un orage d’été
Illuminant le ciel des feux de l’enfer
Se meurent l’espoir et la vie.
Les toilettes du diable se sont vidées.
Un hurlement plus loin,
Mon ventre en écho se lamente.
Sur le sol maculé par l’oubli
Une mouche se débat,
L’abdomen ouvert et les ailes brisées.
D’une table hérissée de cadavres
Sanguinolent rugissantes bacchanales
Que la raison assassine.
Enfin presque…

Déjà se lève un autre jour,
Un autre visage, avatar azuré.
Au carrefour un lion se perd.
Quand savoir devient déplaisir
Fulmine le gourmand
Qui chasse l’innocence.
Enfin presque…

Mais voilà que la montagne se dresse.
Au loin les vapeurs matinales s’étirent,
Verdun ne sera plus puisqu’il est mien.
Et l’ombre emportant ma haine,
Au milieu de tes bras je me noie
Enfin presque…

Demain ne sera plus
C’était hier

Au bord de cet aveu,
Sur ta vie je m’endors
Enfin presque…