Face cachée d’une femme secrète

Que connais-tu de moi qui ai choisi de me taire ?
Le visage qu’un clair de lune pour te plaire
Donne à tes doux baisers suffit à te satisfaire.

Que je vienne d’une sombre rue sans nom
A laquelle mon passé j’ai laissé en abandon
Tu ne t’en soucies guère mais qu’importe
Puisque contre mon sein je te réconforte
Et sans rien me demander tu m’aimes
Le reste n’a aucune importance quand tu sèmes
En moi nos confidences du temps présent
Rien d’autre ne compte plus vraiment

Si tu le voulais tu connaîtrais la femme secrète
Sa vie et ceux qui pour toi au bout du compte m’ont faite
Mais tu ne t’y attardes pas, je garderai donc mon mystère
Mes silences, mes caresses et mes rires tu préfères
Tes mains d’homme de la terre fouillent sous mon corsage
Tu t’entêtes dans mon parfum et trouves le passage
Que toi seul aura su trouvé et tendrement tu perds la tête
Dans l’attente du plaisir et je me laisse faire