Pantin

Pantin

Le trottoir pour plancher sous les feux du couchant,
Courbaturé pantin tout de bois revêtu,
Se redresse soudain en artiste têtu.
Sous les fils, il s’étire et salue le passant.

S’anime alors, frémit, au regard de l’enfant
Qui s’arrête et le scrute amusé, soutenu,
L’ébène de son cœur si pourpre devenu.
Les deux mains vers le ciel, sollicite implorant.

Ciseau passe à la main du gamin qui s’avance.
A genoux le voilà, doucement se balance.
Un regard sur la croix supportée trop longtemps.

Trébuche une piécette en pitance à l’écuelle.
Doucement s’est éteint, au coin d’une ruelle,
Pitoyable pantin, par un soir de printemps.

Bonjour,
Joli sonnet où je regrette cependant sur la forme, le manque de rimes féminines dans tes deux quatrains.
Sur le fond, un pantin qui s'éteint c'est toujours triste et on ne peut s'empêcher de penser à ces petits théâtres de rue qui amusaient bien des enfants jadis.
Un texte triste pour un soir de printemps, mais tellement beau.
Merci à toi pour cet écrit.

pagnolesque a écrit:

Bonjour,
Joli sonnet où je regrette cependant sur la forme, le manque de rimes féminines dans tes deux quatrains.
Sur le fond, un pantin qui s'éteint c'est toujours triste et on ne peut s'empêcher de penser à ces petits théâtres de rue qui amusaient bien des enfants jadis.
Un texte triste pour un soir de printemps, mais tellement beau.
Merci à toi pour cet écrit.

Hello!

Disons que je me situe entre classique et néo-classique quand j'écris avec contraintes et donc que je ne respecte pas toujours, il est vrai les règles pures, ici en l'occurence l'alternance des genres utilisée surtout à l'époque où on prononçait encore les "e" en fin de vers. Ce qui n'est pas mon cas même si je vis dans le sud ouest...
Mais je conçois que celà puisses te gêner dans la mesure où j'ai catalogué ce texte dans les sonnets.
Heureux tout de même que le fond t'ai plu. Pour moi c'est ce qui importe!

Merci beaucoup pour ton commentaire Pagnolesque et à bientôt

Amicalement

Tof