Nostalgie bleue

Les pins penchés oscillent sous le courroux du vent
Déchirent la toile bleutée qu’incendie le couchant
Des fous rires enfantins resurgissent du néant
Rongent mon coeur supplicié sous une dalle de tourments
Le ressac impassible a lavé les rochers
Les ébats éphémères sur la plage désertée
Il me revient la faim de mes années gourmandes
De chevauchées sauvages au parfum de lavande
La cuisante morsure du sable ensoleillé
L’étreinte interminable de nos baisers salés
Les rondeurs patinées, les tracés harmonieux
Les yeux pâles imbibés au moment des adieux
L’évasion onirique annihile les distances
Revigore du non-dit l’intrépide assurance
Finement épicée d’une audace sibylline
La nostalgie inspire mes rêveries chagrines
Compagnes d’une existence jalonnée de regrets
Enrobée de fantômes et de songes azurés

Une élégie dressée en tableau romantique classique et correcte.
Personnellement je trouve l'ajout systèmatique d'adjectifs sur chaque choses évoquées, désué. Cela rend la poésie trop esthétique à mon gout et je préfère les poèmes cherchant à éveiller des émotions plus brutes.
Ce n'est pas une critique négative, chacun ses gouts.

Merci de cet avis Oreste effectivement ça manque peut-être un peu de mordant....

C'est sans doute mon ressenti du moment....

Merci d'avoir reconnu son caractère constructif, ainsi mon commentaire n'aurait pas été en vain.
Amitié poètique.

Salut, j'ai essayé de tenir compte de cette critique et j'ai remanié le texte en supprimant presque tous les adjectifs, le résultat est t'il meilleur ?





Nostalgie

La pinède s’entremêle sous le courroux du vent
Eraillant l’horizon qu’incendie le couchant
Le ressac de l’automne a lavé les rochers
Effacé les ébats sur la plage désertée
Des fragments de jeunesse resurgissent du néant
Eclaboussent d’impudeur les rafales d’ouragan
Il me revient la faim de sucreries d’amandes
Les détours de sentiers au parfum de lavande
La brûlure des galets sous la plante des pieds
Le sel de l’eau de mer humectant les baisers
Les rondeurs, les patines, l’insouciance de ces jeux
Les regards qui s’imbibent au moment des adieux
La nostalgie souvent chagrine mes rêveries
Parsème mon existence du regret des non-dits
Ses fantômes se convient aux pastels des soirées
Me murmurent leurs envies de saveurs épicées

La conception de l'écriture est avant tout un
choix personnel. Chaque style que l'on s'impose
apporte nécessairement une création différente
et je respecte ce choix très légitime. D'après moi,
les deux versions, je les apprécie néanmoins, il
y a toujours amélioration sachant fort bien que le
français est sujet constant de précision.
Votre "nostalgie bleue" me plaît par l'évocation
exprimée.

amitiés québécoises,

André, épervier