DOUCE CHOSE

DOUCE CHOSE

......................A …. Vicky

Le ciel gronde de détresse,
Les arbres pleurent le printemps,
Cruellement, le vent les blesse.
Moi, je te veux furieusement.
De toutes celles que j’ai gardées,
Que j’ai eues, je te préfère.
Toi, la tendre, la traquée,
La perdue dans ses chimères,
Petit lézard vert et doré,
Qui se raccrochait à ma main.
Ma douce chose déchirée
Qui cherche sans fin son chemin ;

Je sais, ce n'est que du regard
Que tu demandes la clémence.
En criant ton désespoir,
Muette, sur une grève immense,
Tu cherches, dans un monde sans joie,
Perdue, sans voir le soleil,
Demandant aux cieux parfois
L'oublie profond du sommeil.
Je t’aime, parce que tu ris,
Avec tes lèvres, avec tes dents,
Et, qu’en même temps, tes yeux crient
Que tu sanglotes en dedans.

Je t’aime, pour tes espoirs,
Pour tes larmes et tes dragons
Tes fleurs et tes soleils noirs
D’où fleurit quand même un prénom,
Pour l’enfant, pour l’amoureuse,
Qui se cache dans mon cou,
Et pour ces minutes heureuses
Qui font s’empourprer tes joues,
Ta tête posée, sur mon coeur,
Tu es toi, seulement toi ;
Disparaissent tes airs frondeurs
Qui cachent ton âme de soie.

Alors, tu te laisses aller,
Tu me dis : “Viens”, en souriant.
Tes yeux deviennent étoilés,
Du regard confiant des enfants.

30 / 01 / 1978.

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