Chose

Chose
 
De ce bonheur, senteur sempiternelle /
Il faut le voir en Nous / en Nous tous
En Toi / en Nous / pas seulement en Toi
Que nous puisions éclairer la beauté
 
Le beau n’est que dans notre regard
La chose regardé ne dit rien ni n’éclaire
La pupille de nos yeux en orbite /
Illumine la chose qui s’éclaire
 
L’œil est la main qui /
Peut tout prendre / tout voler
Comme le désir désire être désiré
La main ne peut prendre que ce qu’elle comprend /
 
Et Nous / Nous serons dans la senteur du bonheur
Nous nous verrons en Nous dans la chose reflétée
Du Monde nous en ferons notre Chose /
Qui cessera de nous faire Chose//

On met un slache (/) pour indiquer qu'un mot doit être prononcé d'une certaine façon.
On se sert de deux slaches aussi pour indiquer l'hémistiche
Exemple :
L'admission de l'élève // avait ému son père = 6 // 6
L'admissi/on parfois // était interprétée = 6 // 6

J'ai l'impression que tu utilises le slache comme ponctuation...
Tu peux nous expliquer ?

Je verrai ça plus sérieusement avant de te répondre.
Bonne soirée

Le slache est un chemin dont meurt la Poésie
Qu'il soit d'un double emploi ou justement posé !
Lorsque Victor Hugo écrivait : « Silencieux »
Chacun mettait un slache entre le « Si des Cieux »
C'était cette façon Classique et bien choisie
Que remirent, un jour, en question, des Poètes
Et si même Aragon nous en offrit des fêtes
Nous ne pouvons partout et n'importe écrire
Ignorant, par ce fait, l’Écriture et son geste
Éprouvée par chacun sa beauté comme on reste
A regarder les Mots d'une oreille pi/euse
En un slache étonné comme un sanglot son rire
Où l'âme –par la voix– serait ainsi pri/euse !


Mon slache est volontaire pour vous indiquer
mon point de vue mais je ne détiens aucune vérité.

Amitiés-Poétiques

Alain Girard

Tirvaudey a écrit:

Merci de la remarque. En effet, j'utilise le slash comme ponctuation.

Tu n'as pas compris le sens de ma demande.
Ce que j'aimerais savoir, c'est à quoi peut bien te servir de ponctuer par un slache.
Comme ici : 
La pupille de nos yeux en orbite /
Illumine la chose qui s’éclaire
Chez Alain par exemple, je comprends parfaitement l'utilité de fractionner un mot pour faire comprendre sa prononciation
En fait, je veux bien mettre en œuvre des ponctuations, fussent-elles nouvelles, mais pas avant de les avoir comprises

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Voici ce qui est dit sur la barre oblique
La barre oblique est parfois désignée par le mot anglais slash, proprement “ balafre ”
La barre oblique proche du symbole, s’est introduite au xxe siècle pour remplacer une conjonction de coordination, en particulier dans des expressions elliptiques.
La répartition de bu/bue rappelle beaucoup celle de roux/roue (A. Martinet, Prononc. du fr. contemp., p. 99).
— Voilà pour la différence artisan/bourgeois. Quant aux contrastes paysan/citadin […] ( Le Roy Ladurie, Carnaval de Romans, p. 403) [= entre l’artisan et
le bourgeois].
— Autre ex. au § 262, b, 2°. — Cet usage a parfois pour résultat un texte à la fois difficile à interpréter et impossible à lire à voix haute : Une réflexion épistémologique qui sera le garant d’un discours “ construit ” sur/à propos de l’enseignement/apprentissage
des langues ( S. Moirand, Hist. du discours…, p. 717). — Vers 1980, le procédé est devenu à la mode dans certains milieux érudits ; il confine souvent au jeu de mots.
La formule et/ou indiqu e que ces conjonctions sont justifiées toutes deux (formule traduite de l’anglais et critiquée à ce titre : cf. § 1081, c) : Il y a des phrases pour la compréhension desquelles tout recours au contexte et/ou à la situation est inutile (G. Mounin, Clefs
pour la sémantique, p. 166).
La barre oblique est l’équivalent de par dans des contextes techniques : Si l’on projette cette copie à 24 images/seconde ( Grand dict. enc. Lar., art. cinéma).
— Un débit total de 700 m3/s [= seconde] (ib., art. Colorado).
— La région d’Abidjan est densément peuplée (100 hab./km2) ( ib., art. Côte-d’Ivoire).
— Dans la langue courante, on se sert souvent du trait d’union (§ 110, d).
Nous utilisons la barre oblique dans les citations pour indiquer les endroits où l’auteur va à la ligne, notamment dans les vers.

Bonjour,

Difficile de nier ce que vous avancez du point de vue linguistique. En effet, il est visé l'ellipse, le contraste ; et surtout le discours indirect pensant que la poésie se doit de parler pour ceux qui ne peuvent pas parler, sans pour autant leur voler la parole. À la manière de Rimbaud, le poème doit tenter l'élan en direction de l'universel, et que l'auteur doit s'effacer. Il est vrai, ce signe ralentit la lecture : ce qui est volontaire. On ne lit pas un poème comme on lit un article de presse. Le slash est effectivement une "balafre", pour ne pas dire une disgrâce poétique, un blanc silencieux optique, visuel. 

Merci pour cet enrichissement,
Cordialement,
Tirvaudey R.