La plume

La plume qui s’égare est une arme sensible
Qui vole et se hasarde en aveugles détours
Quand on lâche la garde annonçant le discours
Qui sait ce que prépare une lame intangible
 
La plume qui dépare en une âme sans cible
Le propos et embarde à tous les carrefours
Pique, égratigne, darde en d’innocents séjours
La pointe d’un ignare au méfait illisible
 
La rémige perdue, abandonnée au vent
Peut retomber et tue en traversant l’auvent
Quiconque s’aventure au lieu de l’incartade
 
La plume qu’indécis parfois on laisse choir
Par un geste imprécis fera qu’il va falloir
Dédier la sépulture à quelque oiseau malade

Bravo Atsen ! C'est vraiment bien réalisé ! J'ai déjà joué avec les rimes à l'hémistiche. Je trouve ça très amusant ^^ mais je me pose des questions sur l'effet produit ... Est-ce que l'effet d'hyperlien ne vient pas "névroser" le texte ? Personnellement la complexité me plaît tout autant que le monocristal.

Bonsoir Asten,

Que de plumes bel oiseau ! Que de plumes dans ces vers si lisses. J'ai croisé une colombe (de la paix) qui tant les avait lu, qu'à la fin elle creva !

BY
Ventpré

Oui en effet, c'est beaucoup trop chargé et cela n'apporte pas grand chose au texte que se voulait plus un défouloir expérimental qu'autre chose. ^^
Merci à vous deux d'être passés me lire et à Ventpré pour cette pointe d'humour incisif qui m'a beaucoup fait rire.

Personnellement, je joue souvent avec les rimes aux hémistiches.
Mais je mets les mêmes règles du sonnet lorsque j'écris un sonnet.

La plume qui s’égare est une arme sensible
Qui vole comtemplant en aveugles détours
Quand on lâche annonçant la garde le discours
Qui sait ce que prépare une lame intangible

Ainsi la recherche des vocables est plus difficile mais le résultat est plus... construit ?

Voici un de mes nombreux sonnets composé ainsi :

Souvenirs D'Été À Deux