Sous des nappes de brume

Le jour était radieux, plein de douce lumière
Quand il s'est imposé pour partager mes pas,
Nous irions lentement au milieu des bruyères
Et il m'inviterait le soir pour le repas.
En moi-même j'ai ri, je n'avais aucun doute
Sur ce qu'il attendait de l'abri des fourrés
Mais il était bien tard quand on s'est mis en route,
Et je n'ignorais pas que parfois les forêts,
Quand on ne connait pas peuvent donner la frousse
Si le brouillard est là et qu'une voix amie (!)
Vous suggère des bruits amortis par la mousse,
Et dont de lui parler on a bien sûr omis.
L'horizon se noyait sous des nappes de brume
Et la nuit arrivait, le ciel devenait noir,
Des branches un vautour, y laissant une plume,
Un refuge cherchait. Aux ruines du manoir,
De ses pales rayons, une lune trop blême,
D'inquiétantes lueurs hantait les hauts créneaux.
Un clocher s'égrenait jusqu'à l'instant extrême,
Et du vieil abattoir, le vent sur les canaux,
En sifflant imitait dans une morne plainte,
Le hurlement du loup que répétait l'écho,
Quand des bois répondait une éternelle crainte
Des branches torturées. Traitre le panicaut,
Comme une main cachée s'accrochait à nos jambes,
Ralentissant nos pas. Enfin venait l'espoir,
Des lueurs des maisons où dansent quelques crambes.
Et Monsieur est parti seul sans dire un bonsoir.

Bonjour, Jeannie !
Sans doute une histoire vécue ?
Joliment racontée, j'ai relevé deux vers qui n'ont pas le nombre de syllabes pour un alexandrin:
Je propose les modifications suivantes :
"Un clocher s'égrenait jusqu'à l'instant extrême"
"Et Monsieur est parti seul sans dire un bonsoir"
Bises amicales.
Roger.

Textes protégés par © Copyright N° 79Z516A
Roger MASSÉ

Bonjour Roger,

Une petite scène qui remonte à quelques années déjà ! Je n'ai jamais revu Monsieur !
Merci infiniment pour votre aide, je suis décidément incorrigible, je laisse toujours échapper quelques fautes malgré mes relectures.

Amicales bises
Jeannie.

Ici les fautes sont pardonnables,
On a toujours un ami de plume pour nous corriger.
Beaux alexandrins, bravo !

Textes protégés par © Copyright N° 79Z516A
*****************************************
Gérard SANDIFORT, alias Sandipoete
Sous des nappes de brume Vieux-10

Solum telum ego tolerare ? Pluma !
La seule arme que je tolère ? La plume !...

Bonjour Gérard,

C'est bien ce que j'apprécie sur ton site, l'aide et l'amitié que j'y rencontre et qui j'espère me permet de progresser un peu, même si j'ai parfois la tête dure !

Amicales bises
Jeannie.

Bonjour Jeannie,

Plus que les alexandrins, il m' a manqué ce qui s'est passé sur la mousse :)

Bien à toi

Bonjour Surfeur,

Ce qui s'est passé sur la mousse : uniquement ce que mon imagination avait créé dans l'esprit du "trouillard" déjà bien déprimé par les nappes de brume !

Amitiés
Jeannie.

» La brume
» La brume
» Tel un ciel de brume
» le sonneur de brume
» Madrigal brume heptasyllab