D’un esthète qui s’ignore

Salomé sema le Péché parmi les siens.-
Elle rassemble en elle un dédain monotone
Plein de frayeur gracile aux charmes aériens,
Une beauté farouche que trop rien n’étonne

Et l’air triomphant énigmatique des sphynges.
-Je dirai la majesté de ton blanc téton,
Et je ferai fi de l’habileté des singes
Pour exprimer à loisir, ainsi qu’un chaton

Qui joue et ne s’ennuie jamais de sa pelote,
Les harmonies de ton corsage violacé.
J’inventerai dans toi une exquise marotte.

Comme on respire un secret relent opiacé,
Nous sculpterons un androgyne originel
Dans un mouvement harmonieux et formel.

Joël Gissy
www.joelgissy-poesie.com

beau sonnet dans la forme.

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D’un esthète qui s’ignore Sans_t11
Mon Grimoire

Telle est la vie des hommes.
Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins.(Marcel Pagnol)

Hum...délicieusement coquin.
On en rougirait presque.
Merci.

Je le trouve plus simple à lire que tes derniers poèmes, peut-être que le langage y est plus simple ?

Très belle comparaison avec la Sphynge ;)

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« C'est au poëte qu'il est donné de descendre dans les profondeurs les plus intimes de l'âme et de dévoiler ses mystères. […] C'est que le poëte est le premier qui ouvre la bouche à sa nation, et vient en aide à sa pensée en lui donnant une forme dans le langage. »

Hegel

~ Sommaire de mon grimoire ~

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J'ignore si c'est que le poème est un peu coquin mais J'ai tout compris... Yes ! Gros Baisers

Invité

Salomé, Princesse Juive, dont l'existence peut-être "avérée" par les écritures de Flavius Josèphe (dont certains écrits, eux-mêmes, ne sembleraient pas vraiment les siens et indument attribués).

Elle est la célèbre héroïne légendaire ou non - mais vaillement reprise, autant que la supposée trahison de Judas, par les antisémites de tous poils.

Quoique sa légende ait inspiré beaucoup d'artistes.

Pour récompense d'avoir dansé devant son grand-père, ou père ? Elle a eu droit à un vœu et elle aurait réclamé la tête de Jean Baptiste.

Déjà un avant gout des "Protocoles de Sion" - dont plus je vous lis, et plus j'ai l'impression que vous en seriez fervent....

Joli poème en effet, moins hermétique, que les autres...

Merci

du partage.

C'est, d'ailleurs, que celui-ci est plus ancien.

Voir le recueil Noctifer - Le porteur de nuit:

http://www.joelgissy-poesie.com/Noctifer.html

pagnolesque a écrit:: beau sonnet dans la forme.

Sauf aux césures...
Sinon, j'ai apprécié la simplicité des mots n'enlevant en rien la qualité du fond
Une bouffée d'air frais pour moi dans l'univers de Joël...

Donc Vote

Tof

Il me semble, enfin maintenant je commence à m'en rendre compte à chacun de ses poèmes, que les césures ne sont pas respectées, et que c'est fait exprès. Question de rythme ou bouleversement de l'alexandrin ?

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« C'est au poëte qu'il est donné de descendre dans les profondeurs les plus intimes de l'âme et de dévoiler ses mystères. […] C'est que le poëte est le premier qui ouvre la bouche à sa nation, et vient en aide à sa pensée en lui donnant une forme dans le langage. »

Hegel

~ Sommaire de mon grimoire ~

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Frollo a écrit:: Il me semble, enfin maintenant je commence à m'en rendre compte à chacun de ses poèmes, que les césures ne sont pas respectées, et que c'est fait exprès. Question de rythme ou bouleversement de l'alexandrin ?

Ce n'est pas une question de révolte mais, certes, d'exactide sur différents plans, tant rythmiques, sonores, que symboliques et allégoriques, seulement entre autres.

Merci à tous les deux.

Joël

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