Le dernier vol

Je suis Mouche, fine de taille et d’esprit.
J’embrasse votre cou et vous me frappez
Ne seriez-vous pas un homme de cœur ?
Je partage avec vous notre tartine confiture,
Sur votre rythme castagnettes, je danse sur la motte de beurre
Voulez-vous vraiment que je meure ?
Ne seriez-vous pas un homme de cœur ?
Savez-vous que vous me faites peine ?
Je suis Mouche, fine de taille et d’esprit.
Je vous surprends à en vouloir à ma vie,
A me vouloir emprisonner dans le sucrier,
Vous me faites peine, tant de peine
Que je préfère aller me noyer dans votre café au lait.
Et les fleurs de la toile cirée se fanent.
Je serai chiure écrasée de taille et d’esprit.
Et le cadavre que vous tirerez de la tasse
Emportera avec lui une traine sombre
De votre breuvage ; cuisant sépulcre
Que votre cuiller retournée sur mon souvenir !

Pauvre petite mouche qui n'avait de défaut que sa gourmandise...
Demain j'arrête le chocolat !

Tof

Je vivais à la campagne il n'y a pas encore si longtemps, entouré de vaches et de chevaux, de poules et autres chez les voisins... en quittant la petite maison que je louais (et bien que le ménage soit fait de façon régulière), j'ai passé des heures et des heures à enlever les "chiures" de mouches... sans compter que j'étais ennuyé avec elles à longueur de journée l'été malgré les tamis et autres ruban tue mouche.... alors les mouches non merci.
Lol

Lol, triste mouche...On les plaindrait...

J'aime ce genre d'approche dans l'écriture, ce n'est pas abstrait, ni dans l'absurde, mais cela a un cachet particulier.

Pagnolesque, un peu de compassion pour les mouches que diable ! Evelyne de ton passage