Pluie de coups

La pluie tape contre les vitres,
Les gouttes giclent dans les flaques.
Ce sont larmes de fée sans élytres,
Quand le vent gifle et les dent claquent.

Parole tonne, vif éclair,
Lacère, crispe les viscères,
Marques à voix grave dans la chair,
Peau mise à nue, odieux ulcères.

La pluie tape contre les vitres,
Les gouttes giclent dans les flaques,
Du glou dégout du soul des litres,
L'ivresse coule ses jours flasques.

Coeur replié comme un chiffon,
Mis à l'abri en zone noire,
Hors d'atteinte de ce bouffon,
Sculpteur cruel d'angoisse en poire.

La pluie tape contre les vitres,
Les gouttes giclent dans les flaques,
La finance elle fait les gros titres,
Les violences demeurent opaques.

Restes de pluie, sur les carreaux
Espoir, de lendemains plus beaux.

Malheureusement oui, on parle plus de la finance, de la crise, des conséquences que celle-ci a que des autres souffrances, des guerres dont on ne parle même plus.
Merci à toi pour ce poème.
Amicalement

Les mauvais coups de tous genres "pleuvent" abondamment et sans cesse.
Souvent sur les mêmes victimes...
Je saisis tes Messages Merle, mais je lis avec attention, pour comprendre tout ce que tu exprimes en métaphores.

Evelyne* a écrit:

Les mauvais coups de tous genres "pleuvent" abondamment et sans cesse.
Souvent sur les mêmes victimes...
Je saisis tes Messages Merle, mais je lis avec attention, pour comprendre tout ce que tu exprimes en métaphores.

J'ai souhaité mettre mes mots sur les maux que d'autres connaissent. Au delà de la victime, c'est le bourreau, le seul responsable que j'ai voulu montrer du doigt.

Merci pour ta lecture Evelyne.

pagnolesque a écrit:

Malheureusement oui, on parle plus de la finance, de la crise, des conséquences que celle-ci a que des autres souffrances, des guerres dont on ne parle même plus.
Merci à toi pour ce poème.
Amicalement

Tu as raison Pagnolesque, même si ce texte s'adressait essentiellement à la violence "domestique"...

Merci pour ta lecture.

MélieCendres a écrit:

Restes de pluie, sur les carreaux
Espoir, de lendemains plus beaux.

Coeur replié comme un chiffon