L'aboiement des chiens

L’aboiement des chiens dans la rue ressemble à un concerto,
Ils s’élèvent bien au-delà des oripeaux,
Auxquels je prête l’oreille,
Et qui font merveille.
Il y a le chant nerveux à tout casser comme une danse de rock and roll,
Le chant plus doux et paisible sur un air de rythmique,
Le chant lourd du vieux loup terré dans son trou,
Le chant aimable d’une seule voix pour aller au-delà,
Le chant aigu du soliste comme l’oiseau de Nathalie Dessay,
Le chant des aboiements diffus comme la troupe des Rolling stone,
Le chant enragé comme les grands révoltés,
Le chant du Golden retriever à la crème de voix,
Le chant de la poupinette à ruban et à la truffe écrasée,
Et le chant du vieux chien qui aurait trop fumé.
A eux seuls ils me transportent la journée à les enregistrer,
A En faire un voile de paix qui unifierait l’humanité,
On veut faire taire les chiens qui ne sont pas des humains,
Mais leur chant est quand même souverain,
Les aboiements ne sont pas des drames,
Ils savent toujours éclater leur charme.