Matin de mai

Les vents où mugissaient tous les diables des airs
Immobilisés sous un soleil des enfers
Pleuvent en larmes de plomb sur l’onde où se dore,
Muant ses chairs colore, un python d’Epidaure.
Partout reverdit un réseau d’arbres pervers
Dans l’asthme acidulé des fleurs qui vont éclore.
Du faucon sacrifié, l’esprit porte, où, flots verts,
L’Océan primordial joint sa pourpre à l’aurore,
La vue au delà des mondes qu’un songe explore.

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« Le monde imaginaire situe le monde futur tantôt dans les hauteurs, tantôt dans la profondeur, tantôt dans notre propre métempsycose. Nous rêvons de voyages à travers l’univers ; mais l’univers n’est-il pas en nous ? Les profondeurs de notre esprit, nous ne les connaissons pas. »
Blütenstaub, Novalis.

Et j'adhère, en l'occurrence, entièrement à votre devise ! "Quod est superius est sicut quod est inferius."

Merci pour les strophes que vous dédiez à mes inspirations poétiques.
Pour vous répondre: ne remarquez-vous jamais d'étranges correspondances entre les rêves étranges de l'enfance, les mondes imaginaires des auteurs romantiques, les grimoires anciens, les mythes parallèles des civilisations antiques...

Les rêves viennent d'un monde imaginaire et sont une source universelle.
Les poètes savent y puiser l'essentiel, mais les mots que nous soufflent nos muses ne sont pas toujours les mêmes.
Merci Joël pour tes envolées poétiques
Merci armando d'y prêter une si belle attention