Un autre texte d´écriture automatique, lui vieux de deux ans, un de mes premiers poèmes, coécrit avec un ami dans nos temps perdus au lycée:
L’encyclopédie des chats nage dans la rosée des eaux, cette arme des âmes qui nous plonge au sein du sein du Saint de la pierre de Pierre. Mais le roseau rose plonge dans les eaux profondes de la solitude noire, serpent des dents de mon enfance blanche. As-tu vu ? As-tu bu ? Pourtant ton sourire ne me ment pas et tes bras tronqués me serrent dans la serre de mon être qui sert les ébats de mon cœur terni. En pleurs, le voleur-espion bat en retraite. Il aurait vécu deux secondes, deux années, deux siècles qu’il n’aurait pas connu l’éventail de la palette de l’âme. Bleu, rouge, pas de blanc, pas de pâleur, juste des couleurs vives, piquées à vif. Pas de chaleur, pas de mœurs, absence de cœur dans un monde sans vie, sans rêve, sans ombre du Soleil, sans toi, sans moi, sans rien. Je ne puis vivre sans moiteur et sans rancœur ! Je ne puis marcher si je ne vois pas l’arche des Parques, la fleur blanche de la mer, l’éléphant aux pattes de cigogne d’antan… Dans les dunes, cent runes apparaissent, pour les déchiffrer il faut trouver la photo du ruisseau. Cet abîme du mime, cette profondeur du ciel dans la Terre, cette candeur de la fille et de la mère. Marche, crache, cache, mâche cette débauche gauche de ma jambe, de ma hanche, de ma chance… Ma franchise franchit les montagnes, et mon pagne de soie, cherche la loi de soi, dans la croix de mon toit et toi, l’oie, dans les bois, boitez, car mon corps se damne au seul son de mon âme, de mon âne.
Oh pourquoi tant de souffrances dans cette France des lances ?
Pays de la lyre, des myrtilles, des filles de l’océan, du néant, qui danse en mirant le chant de la rampe, cette crampe de Caen… Quand ? Ah, le French-cancan, pourtant le temps sentant que tant de gens, de gentes personnes sans gants et sans goûts, sans nous, sans nounou, sans nounours. Comment peut-on vivre dans un taudis pareil ? Sans oreilles, sans dentelles ni chanterelles, Ah infâme sauterelle ! Saute, donzelle, ma belle, tire ma ficelle, cette queue de serpent qu’il faut mordre à pleine dents pour en tirer du cran !
Ah le french cran-cran ! Je suis à cran et tes crocs fouillent les tissus rugueux de mes muscles endoloris, et Dolorès, « olor de oro », cette apprentie du dos, recherche la douleur de la douceur, l’humeur humide de l’archange blanc, et l’ange blanc sans dents semblant voler et s’écraser dans l’air, perd tout son sang, son sens sans Hassan !
Ah couleuvre de la pieuvre, fuis cette œuvre que ma sœur a forgée, cette affreuse peur qui t’enracine dans la racine du fleuve ! Amer Homère, ta terre sans ta tête s’assèche et s’arrête et se terre dans une artère sans jus, sans cas mue, sans cul lait, sans ni vrai… Sans mer, des lamantins se lamentant se mentent en semant de la menthe, aimant des amants.
Sans la finesse de l’aigrette de Lamartine, sans la colombe de la trompe de ma tombe, existe-t-il un avenir sans venin de lin ? Sans la Venise de Lise ? Lise est lisse, Ulysse dont le lys n’égale pas la lyre, nous fait lire et mourir dans le mensonge des songes de mon ombre.
LES GRIMOIRES
Sujet: Les songes de mon ombre 
Pour moi pas assez profond, je préfère "la salle". 
