Hommage aux poètes

À mes amis Arthur Artaud et Antonin Rimbaud

Ils sont là, je les sens, tout prêt.
Ils approchent, je les entends.
Leur souffle résonne dans mes nerfs.
Ils viennent me chercher une nouvelle fois.
Ils veulent que j'achève cette tâche maudite
Qui jadis enlaça leurs cœurs d'innombrables ulcères.
Bientôt, ils pénétreront par mes narines
Afin d'y implanter les racines de leur démence décharnée.
Ils pourront alors posséder mon corps
Et lui faire subir les pires tourments.
Ces maîtres du sadisme viendront me tirer du sommeil innocent
Et tenteront, une fois de plus, d'atteindre l'orgasme eucharistique.
Celui là même qui doit les ensevelir
Dans la viande saignante et l'amère pain des cieux.
Ils ne cesseront de me faire écrire, sous la dictée,
Une série d'incantations intemporelles,
Prière des naufragés des limbes abyssaux.
Mais la greffe de pensée est douloureuse
Et ma chair se déchire peu à peu au son de ces délires incrustés d'abcès.
Une à une, je sens mes vertèbres se disloquer à leur tour, la fin approche.
Ô condamnés ancestraux, suppliciés du cauchemar éternel,
Pourquoi avoir jeté votre dévolu sur mon moi insignifiant?
Il y a tant de princes noirs et de langues reptiliennes en ce monde!
Votre choix est implacable: je suis désormais, momie parmi les momies,
L'unique éveillé de cette infâme farce somnambulique.

Tu es très tourmenté mon pauvre marc ! La vie est certainement belle pour toi et plein de rêves bleus...un avenir prometteur et non noir comme tu décris tes pensées.

Je te souhaite de voir la vie plus douce et remplie de tendresse.

Tes écrits sont toujours beaux et bien réalisés...mais combien il est difficile d'y respirer.