Ecrire

Ecrire c’est crier en silence
Et silencieusement j’écris
La vie n’a plus aucune importance
Quand elle est pleine de décris

Quel grand mot que l’ignorance
Mais quelle séduction aussi
Heureux les simples d’esprit
Tout ne leur est qu’indifférence

Ecrire c’est crier en silence
Et silencieusement je crie
Je crie ma haine et ma souffrance
Pour ce monde qui me décrie

Je pose là mes maux d’ignorance
J’ai ouvert les yeux à la vie
Je ne veux plus de la souffrance
Je ne veux plus que mon envie

Cette strophe brise tout les silences que certains brodent avec machiavélisme pour étouffer la Parole du poète .Je pense à Mélissa au Pérou sous les verrous.
Hier j'ai écrit un poème pour "crier en silence" comme toi .Mais au fur et à mesure que j'avance je sentais la culpabilité du poète qui préte sa plume aux causes corrompues et qui se met à plat ventre pour chanter la gloire des tortionnaires .

Ecrire c’est crier en silence
Et silencieusement j’écris
La vie n’a plus aucune importance
Quand elle est pleine de décris
Yves Le Guern

Ecrire , avait dit Duras. Je ne peux pas.Personne ne peut...Et pourtant on écrit.

Et pour certains comme Adorno : "Après Auschwitz, c'est un acte de barbarie que d'écrire un poème"

Chacun est libre d'avoir sa propre position
Mais on doit écrire pour ne pas laisser les autres penser à notre place.

Yves pour ce beau poème

Merci Walido pour cet éclairage particulier, les causes pour lesquelles on crie en silence sont si nombreuses que je pense qu'on est pas assez de poète à la tache.
biz

Ecrire est facile se faire dire est difficile
Aussi voudrais-je dire et toujours redire
il me faudra alors, écrire et encor écrire

Seule la mort m'empéchera d'écrire
Quand seul mon écrit pourra encor vous dire


amitiés poétiques
Féra

merci à toi féra.
biz

Bonjour Yves,

Ecrire c'est pour moi une nécessité.

Amitié

Roger

Nous écrivons...
Et l'écrit résonne des mots (les cris résonnent des maux)J'écris et j'écrirai, avec le mal des mots, avec le mal des verbes, avec le mal des vers.
Et je déposerais, en épigraphe, sur chacun de mes textes de mon vivant,
Autant de mots d’amour qu’il existera de douleurs en ce bas monde.
Vous voyez… Je n’ai pas fini d’écrire !...

Écrire, c'est le sublime de notre âme éperdue,
l'évocation de continuer encore et encore
pour mieux assouvir notre esprit, se libérer
et être heureux avec les mots énoncés.

Un bel écrit!

amitiés,

André, épervier