MON ODE A L'AMOUR

Mon ode à l'Amour se fit enfin connaître,
Sous cet astre du jour faisait vibrer mon être .
D'une flamme sans contour brûlant sans aucun maître,
Mon sang ne fit qu'un tour , je me voyais renaître.

Je la suivit le jour sans me faire connaître ,
Espérant sans détour m'approcher de son être .
Lui déclarer ma flamme ou sécher ses belles larmes,
M'approcher de son âme, pour animer sa flamme

Pour ne faire plus qu'un , ce jour comme demain,
Dans un avenir lointain ou présent prochain.
Mais ma Synope cruelle n'aimait rien de mon être ,
Me voyant sans me voir , me lisant sans une lettre .

Mon esprit vagabonde entre espoir et tristesse,
De n'être même une seconde dans ses pensées de liesse.
Décidé de partir afin de moins souffrir,
Mais je n'étais plus moi et découvris l'effroi.

Revint pour la revoir , mais toujours sans l'espoir
D'être enfin son miroir , mais resté dans le noir.
Boire dans la même coupe , partager notre essence,
Sur cette longue route pour n'avoir plus qu'un sens.

La vit comme un bel ange dans son sommeil d'enfant,
Rompis ainsi mes voeux ce soir en l'embrassant.
D'un furtif baisé volé sans prononcer un cri,
Et ne put m'arrêter de l'admirer ainsi.

Son parfum encore là me berce dans la folie ,
Et sonne comme un glas nous ne somme qu'amis.
Mais pour être heureux , il manque son clairon,
Pour que nos coeurs tous deux , rythme à l'unisson!

Le désespoir est là et ne veut plus combattre,
Je deviens un paria même dans mon propre âtre.
La chose est entendu sans un malentendu,
Mes sentiments intrus sont devenus férus.

Et par quelques mots que je savais d'avance,
Ma dite sans demi-mot fini cette insolence.
Qu'elle n'avait et n'aurait jamais de tendance,
Qu'autre amitié pour un être sans essence!

Je me trouve perdu en face d'un inconnu,
Marchant sans aucun but , ne pensant plus non plus.
Ma joie c'est envolée avec ma bien aimée,
Mon air c'est raréfié et ne puis respirer.

Dès,que mes yeux se ferment, je ne vois plus qu'elle
Priant Dieu en moi-même pour trouver le sommeil.
Eloigner son parfum qui m'envoûte les sens ,
Ne penser plus à rien , pour trouver mon bon sens.

L'Amour est un poison qui tue comme il fait vivre,
Quand il n'a qu'un seul ton celui d'un pauvre livre!
Qu'on croit lire rapidement comme dans l'âme des gens,
Sans connaître vraiment tous les aboutissants.