Le Triptyque Des Éléments
1er tableau :
La ballade de la pluie, ou "Où va l'amour?"
Je ressens Froid quand le vent passe.
Il est seul, et sous les nuages
Les flaques d'eau deviennent traces
Quand Froid, ce solitaire, voyage.
Mais il a depuis, passé l'âge
De l'eau, qui devient ainsi glace,
De l'eau, qui sort de ces nuages.
Il pleut, mais je n'ai de veste, las !
Je vois Chaud quand soleil enlace
De ses rayons, une douce image.
Les traces d'eau, ainsi, s'effacent,
Quand Chaud, romantique, voyage.
Mais elle a depuis, passé l'âge
De l'air chaud, qui s'en va hélas
De l'air froid, où je sais, sage,
Qu'il pleut, mais je n'ai de veste, las !
Je sens cette joie que cet arc trace
Celui du ciel, près des nuages.
Les flaques d'eau n'ont plus de place
Quand Froid et Chaud se dévisagent,
Et s'aiment. Ils ont passé l'âge
De joie, qui se lit sur leurs faces
De peine, née sur leur visages.
Il pleut, mais je n'ai de veste, las !
Mère Nature, moi, j'enrage
Que, Froid et Chaud, eux, s'effacent
Visage contre visage.
Il pleut, mais je n'ai de veste, las !
2ème tableau :
La ballade de l'éclipse, ou "Où suis-je ?"
Lorsque je ressens le froid, j'ai chaleur ;
Les yeux fermés, je vois cette merveille,
Horrible, est-elle, qu'elle en est douceur.
Si Soleil noir danse avec Lune vermeil,
L'une converte de sang de Soleil,
L'autre, de pleurs de Lune romantique.
Ce merveilleux malheur n'est-il unique?
Là, ce que j'écrirais comme épitaphe :
« Un amour impossible n'est qu'inique.
Près de la fontaine, ils meurent de soif. »
Casanier en allant, à l'extérieur,
Je parle, muet, dors et me réveille
Ma montre ne m'affiche guère d'heures :
Soleil et Lune jouent de mon sommeil.
Je ne sais guère quelle heure me conseille.
Serait-ce une fontaine d'air classique,
Aux allures d'un triste et calme cirque,
Que j'aperçois là sans le moindre piaf ?
Je ne sais pas, mais d'un ton ironique,
Près de la fontaine, je meurs de soif.
J'attends impatiemment la bonne heure
Pour me désaltérer, n'ayant pareille
Quantité que possède trou de noirceur.
L'équilibre instable du monde veille !
Fort est ce battement d'ailes d'abeille
Qui me bat, à ma joie est identique.
Je joue sans jouer, mais y a un hic :
Il ne manquerait plus qu'un photographe
Pour immortaliser ce moment magique,
Car près de la fontaine, j'meurs de soif.
Ma muse, qu'ai-je fait de magnifique ?
J'endure chaleur, le temps est arctique
Peut-être n'ai-je de talent géographe
Pour m'être rendu en plein Antarctique,
Mais près de la fontaine, j'meurs de soif.
3ème tableau :
La ballade des éléments, ou "Où s'égalise le monde?"
Brisant, Vague de la mer,
La vie, tu effaces le rien.
Ce goût, dans mon cœur, est amer.
Je ne sais si ça, du cœur, vient
Mais avec toi, je vois enfin
Ce qui me donne froideur.
J’espère que cela n’est rien.
Cela renaît, j’en ai bien peur.
Bise du Vent, tu renais, vert
Des feuilles, couleur, tu deviens.
Ce toucher, dans ce cœur ouvert.
De quel cœur ? S’agit-il du mien ?
J’y vois en toi ce qu’est câlin
Avec, cette dure douceur.
Bise du Vent vert, tu reviens.
Cela renaît, j’en ai bien peur.
Feu solaire lourd comme le fer
Brûle, à m’en donner chagrin.
Cette flamme, dans mon cœur, fière.
Je ne sais si c’est déjà la fin
D’éteindre avec cette main
Ce qui n’est que pour toi, chaleur.
J’espère que cela n’est vain.
Cela renaît, j’en ai bien peur.
Personne de mon cœur, tu viens
Dans ce jardin rempli de fleurs,
Cette étreinte, tu te souviens.
Cela renaît, j’en ai bien peur.
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Ô pluie qui partage mon sentiment
De tes larmes partent cet isolement
Qui longtemps me reste sur le coeur