Le phare

Les vagues étaient dressées en insolites masses
Et le phare isolé vraiment loin d' s'en douter
Pointait sa tour ocrée, immobile et tenace,
Contr' un ciel noir et gris aux lueurs déchirées

Le vent alors a pris son tout dernier élan
A lancé ses courants en un seul jet puissant
Et ce fut l'explosion, en bouillons écumants,
De lames océanes au souffle fracassant

Le phare a disparu en un flash, un instant,
Aspiré goulûment au sein des rugissants
Elevant leurs volumes aux allur' de géants
Sur l'horizon fuyant tout ce déchaînement

Les vagues retombées ont vomi leur otage
L'horizon revenu a r'vêtu ses atours
Un arc en ciel distrait a joué le mirage
Un phare détrempé a repris ses contours

Et dans l'obscurité d'une chambre noire
Je vois, sur pellicule, réapparaîtr' un phare...

Quel beau récit que l'histoire de ton phare Pascale.
Je pense qu'une lecture autre pourrait percevoir la valeur personnelle que représente ce phare dans ta vie : est-ce un coin perdu de ta mémoire qui te servirait à la manière de la madeleine proustienne de repécher quelques souvenirs enfouis ?

Meme si ce n'est pas ça j'ai adoré ton style pour appréhender des moments signifiants.

Tendrement Pascale

bonjour walido...merci pour ta lecture sensible; dans les recoins de la mémoire c'est vrai que je veux savoir qu'il reste des endroits où la lumière s'est un moment posée, moments que je peux ensuite repécher (j'aime cette image!)
belle journée à toi et bisous!

Je suis conquis par ce phare ouest. Quel beau tableau pour faire travailler notre imagination !