A ma muse (7)

Claude Monet peignant à l'orée d'un bois par John Sargent - Tate Gallery, Londres
A MA MUSE (7)
Un jour où je venais, ignorant la campagne,
Oubliant le grand saule venu me carresser,
Car je m'ettais assis où venait ma compagne,
A l'ombre de ses branches, au bord de la forêt.

Mon coeur était trop lourd et ma peine était grande,
Rien ne semblait douceur à mon rêve lointain,
Quand du fond de mon âme exubérante offrande,
J'ai senti Polymnie me prendre par la main.

Et grâce à la Déesse, à ma lyre pensive,
J'ai pu dire à ma Mie que je chéri toujours,
Moi l'Aède perdu à l'orée de la sylve,
Combien je chérissais son coeur empli d'amour.

Et jamais je n'ai pu quitter l'aura diffuse,
De l'effluve discret qui me vient de la muse.

Sonnet en rimes dites Shakespeariennes - XVI-XVII
Trois Quatrains et un Distique
ABAB-CDCD-EFEF-GG

Ecrit le 17/12/2008

Gérard SANDIFORT, alias : Sandipoète