coureur de fond

PARTEZ

Un tour de stade
Pour la parade
Un vers accrocheur
Pour se donner du cœur.
Puis on s’évade dans le paysage,
On va broder le sujet ou l’action.
On sent le vent nous fouetter le visage,
Cet air qui nous brûle un peu les poumons,
C’est l’inspiration.

Mais celle là entre dans la tête.
Par quels trous ? on ne le, sait pas.
Le verbe afflue, c’est une fête,
On se demande d’où vient tout ça !

Autour de soi s’est installée une cadence.
Inconsciemment, on est pris dans le peloton.
Le danger : s’endormir ou bien tourner en rond !
Pour nous, pas d’autre choix que de mener la danse.

Il nous faudra trouver le style
Qui va capturer le courant
Qui va nous permettre d’écrire
D’intérioriser, en allant
Le sens, la nuance subtile
Pour ensuite les retranscrire
D’une façon qu’en les lisant
En transpirera la teneur
Qui fera battre un autre cœur.

Ainsi, dans sa course, il faut s’isoler,
Se mettre en attente
De la force latente
Qui va descendre et nous transcender,
Cette bouffée d’air
Qui rend légère la foulée,
Fait naître des éclairs,
Et l’on écrit sous la dictée !

Lorsque l’on court en solitaire,
On trouve ce calme intérieur
Qui nous permet de nous défaire
Du pragmatisme, des barrières,
De ce réalisme trompeur
Qui met le monde de travers.

Tournons notre cœur à l’envers :
Nous pourrons découvrir des choses
A la source de l’univers,
Là où les effets sont les causes,
Là où, sortis de notre tour
On voit la nuit devenir jour.

Le peloton s’est étiré,
Chacun a trouvé son allure,
On oublie le point de côté,
Et notre cœur bat la mesure.

Devant nous s’ouvre la plaine
Et l’insondable horizon.
Respirons à perdre haleine
Ces mots qui font l’âme pleine
Ce ne sont que frondaisons.

Vive le sport
Vive la poésie
Vive maufran
:!Bravo!: