ô vous, mon amant

Vos yeux me parlent
En cette cité d'Arles.
Vous, Assis à l'écart
Pensées noyées de bouillard.

Vous êtes, coeur solitaire
En compagnie de votre âme éphémère.
A repenser à vos autres chemins
Vos regrets traînent dans le chagrin.

Mes pas, à vos côtés
Pourraient suivre votre route.
Effacez en moi, tous mes doutes
Apprenez moi votre destinée.

Ma main ose une caresse légère
J'entend cogner, ce coeur si fier.
Vos lèvres tressaillent
Un frisson doux, m'assaille.

Ouatée est l'heure du silence,
Déjà, j'écoute ma conscience
Qui me dicte, le danger
Mais, mon corps est attiré

Etrange matinée, l'automne est paré
Les feuilles glissent leurs larmes dorées.
L'alizé caresse mes cheveux
Serai-ce le murmure, ou votre aveu?

Ma main prisonnière se réchauffe, encore
Sous la pression de vos doigts.
Mon coeur s'affole, je perd le nord
Mais, que m'arrive t il, pourquoi ?

Souffrez que ma raison puisse faire
Un choix, pour quitter ma sphère.
Vous, vous plaisez à me troubler,
Quand vos bras viennent à m'enlacer.

Sur ce banc, vous voulez me déclarer
Votre flamme, pour mieux me brûler.
Cachés par les buissons et la chênaie
Vos caresses sont plus osées.

Comment résister à vos lèvres viriles
Moi qui rêvait d'un ciel tranquille.
Ma promenade en ce doux matin,
A un étrange goût, d'amour libertin...