Alcool.

Le pont-levis est levé

On n'aperçoit plus les douves,

Mais peut-être ai-je rêvé

Rien hélas ne me le prouve.

J'attends que pointe l'aurore

Pour bannir mes visions,

Surtout celles que j'abhorre

Pleines de dérisions.

Les cases de la marelle

Où gisent mes ennuis

Voudraient se faire la belle

Afin d'éclairer mes nuits.

Je vois au fond de mon verre,

Où palpite son minois,

Ma pensée qui se libère

Et le gouffre qui la noie.

Mais les vapeurs de l'alcool

Stagnent tout au fond du verre

Me chassent de mon atoll
Sans que je me désespère.

Je reste sans mouvement,

Tête remplie d'hébétude

Et mon cœur se soulevant

Encrasse mon habitude.

Je jauge ce puits sans fond

Où se noie ma grande peine

Imprégnant ce vil basfond

Qui me condamne au carême.

Capricorne, le 18/12/22

Bonjour Capricorne,

Ces quatrains en heptasyllabes sont très réussis, avec de belles métaphores sur les effets de l’alcool.
Mais vous répétez par deux fois verre et noie, est-ce voulue ?

Amicalement.

Veronique.

Bonjour Vero, heureux que ce poème ait suscité ton commentaire élogieux et ta remarque sur la répétition de deux mots:
(Verre et noie.)
Je dois reconnaître que c'est une maladresse de ma part et que je ne m'en suis pas aperçu.
Pourtant à la réflexion, comme il s'agit de l'alcool, ces deux répétions téléguidées par mon subconscient, permettent d'affermir la noyade dans le verre maléfique.
Un grand merci pour ton attention .
Amicalement.

Capricorne.

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