Les vieux

C'est une maison d'vieux

A deux pas des cieux

On y vient âgé, on rentre sans frapper

Mais ceux qui rentrent-là n'auront pas la clef

Peuplée de cheveux gris, de soupirs et de souvenirs

Ils n'ont plus envie de continuer ainsi

Et ne demandent qu'à partir

Et laisser la place, à d'autres, qui sans doute

Arriveront après des années de route

Et viendront s'assoir, dans ce grand mouroir

N'ayant plus personne pour s'en émouvoir

Ils erreront, en peignoir dans ces mornes couloirs

Se demandant pourquoi on ne vient plus les voir

Puis un jour de grand désespoir,

Ils partiront

Et des larmes de remord couleront

Mais bien vite sècheront

Jusqu' au jour où, eux aussi sauront

Ce que c'est qu'être vieux

2008

Bonjour Atros,

Est-ce uneJolie référence à San Francisco de Maxime Le Forestier, avec des années et des cheveux gris en plus ?

En tous cas j’avais cette chanson en Tête en lisant ces vers.

Merci pour le clin d”œil sur notre finitude humaine, si clin d'œil à cette chanson il y a.

Amitiés.

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Oui ET c'est le tout premier texte que j'ai écrit , j'étais parti pour faire un pastiche complètement délirant , et petit à petit en reprenant mes "vers" j'en suis arrivé à ce texte qui est responsable de ceux qui ont suivi.
Ce serait (à mon avis) interressant de lire le tout premier texte de ceux qui interviennent ici..Non?

Atros a écrit
Ce serait (à mon avis) intéressant de lire le tout premier texte de ceux qui interviennent ici..Non?

Oui c'est une idée plutôt sympathique !
Pour ma part mes premiers textes datant de ma jeunesse sont passés aux oubliettes.
pour ceux qui ont suivi, je les ai maintes fois remaniés et la plupart sont déjà postés dans mon grimoire.

Je serais bien en peine de retrouver le premier jet même si ils me semblent bien vivaces dans un coin de ma tête, mais je lirai avec plaisir les tous premiers poèmes des autres intervenants.

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ATROS a écrit:: C'est une maison d'vieux
A deux pas des cieux
On y vient âgé, on rentre sans frapper
Mais ceux qui rentrent là n'auront pas la clef
Peuplée de cheveux gris, de soupirs et de souvenirs
Ils n'ont plus envie de continuer ainsi
Et ne demandent qu'à partir
Et laisser la place, à d'autres, qui sans doute
Arriveront après des années de route
Et viendront s'assoir, dans ce grand mouroir
N'ayant plus personne pour s'en émouvoir
Ils erreront, en peignoir dans ces mornes couloirs
Se demandant pourquoi on ne vient plus les voir
Puis un jour de grand désespoir,
Ils partiront
Et des larmes de remord couleront
Mais bien vite sècheront
Jusqu' au jour où, eux aussi sauront
Ce que c'est qu'être vieux

2008

Puissant poème qui m'a beaucoup plu !

Pour bien connaitre Korian et d'autres EHPAD,

j'en ai vu tant et tant....

Bravo Atros et merci

"C'est une maison d'vieux"
Gloire de l'Occident
Où l'on met nos aïeux
En leur recommandant
D'éviter la tempête,
De comprendre pourquoi
Leur vieille et blanche tête
Est parfois un grand poids
Où une contrainte
Pour vivre intensément,
Et par trop on s'esquinte
Car véritablement
Ils n'ont plus le bon rythme,
Dans cet autre univers,
Voilà donc l'algorithme
Quand arrive l'hiver....
"C'est une maison d'vieux"
Qui étonne les "sauvages"
Des pays bien pluvieux,
Là-bas sur les rivages
Du grand fleuve Amazone
On garde ses anciens ;
Il n'est meilleure zone
Que tout proche des siens !

Voilà nos temps modernes

Ehpad, carte vitale

Les pov' vieux en caserne

Sinistre cathédrale.

Ils ne comprennent pas

Attendent sans rien dire,

Et je ne comprends pas,

Il me plaît de le dire.

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