Quels sont donc ces serpents qui souffrent et qu’on maltraite ?

Quels sont donc ces serpents qui souffrent et qu'on maltraite ?

Sournois qui suit souvent les sinueux sentiers
Sifflant et susurrant des sons ensorcelés,
Je sais ton innocence et plaide la pitié
Auprès de tes censeurs, ces sapiens affolés.
 
« Quels sont donc ces serpents qui sifflent sur nos têtes ? »
Menaçait-on jadis dans les vers d’une pièce.
Et malgré tout son art, je somme le poète
De cesser sans délais ce délit de faciès.
 
Serpent, ta discrétion associée à ton air
Féroce et suspicieux, appelle notre angoisse.
Si encor tu étais un peu plus débonnaire,
Tu serais salué dans toutes les paroisses
 
Au lieu d’être enseigné comme signe du vice,
Et fils du noir Satan qui incite au péché
Par l’insinuation et six cents artifices
Sans que pouvoir divin ne puisse l’empêcher.
 
Hélas, pauvre serpent, tu as beau te cacher,
Te nourrir de souris, de grenouilles et d’insectes,
Je crains que les humains seront toujours fâchés
Car ton corps long et froid est perçu comme abject.

J'ai serpenté sur les vers de ton poème et je le les ai trouvés parfaitement calibrés.

Comme quoi tous les sujets sont poétiques sous une plume inspirée...

Bravo Alexandre !

Amitiés.

Roger.

Quoique le serpent ne soit pas très attirant pour moi,
Ton poème est effectivement très bien écrit tant sur le fond que sur la forme.

Merci Roger et Gérard pour votre passage sur ce texte et vos commentaires toujours aussi encourageants ! 
Et comme souvent avec ce qui fait peur, les serpents méritent à être mieux connus.
Dès que l'on s'y intéresse un peu, on découvre un univers fascinant qui a toute sa place dans notre biodiversité.
Belle journée à vous !
Amitiés,

Oiseau lyre