Une éclaircie

Une éclaircie, un horizon
Lézarde et scinde la grisaille
Et la solaire représaille
Met en lumière une raison
 
D’aller se brûler le regard
Au cœur de l’astre, au creux du vide
Pour y chercher, curieux, avide
Fou, prétentieux, idiot, hagard
 
Ce singulier, ce fugitif
Qui s’esquive sous les nuages
Et qui ignore les rouages
Du terrestre dispositif
 
Cet attribut venu du ciel
Que l’on rêve, que l’on devine
Cache son essence divine
Sous un brouillard artificiel
 
Et quand enfin il apparaît
Sans opposer le moindre obstacle
Comment se saisir du spectacle
Comment contempler ce portrait
 
Quand sous l’assaut de sa clarté
L’on vient s’immoler la rétine
Alors fasciné l’œil s’obstine
Pour n’en être plus écarté

Décidément tu voyages au firmament avec bonheur, Atsen ! 

Merci de nous faire partager tes évasions.

Amitiés.

Roger.