La Claque du Malheur.

Invité

La Claque du Malheur.

J'ai grimé le soleil d'un sourire éclatant

Pour réchauffer les cœurs, les Êtres égarés

Comme aux pinceaux des vies personne ne l'attend

Lors des tumultes bleus, comme blancs, comme rouges,

Comme il est indiscret d'entendre ce qui bouge

Sous cette couverture, en son geste, parée

Sur un corps étendu aux trottoirs-sacrifice

Où la vie ne sait plus quel est l'homme ou son fils !

L'absurdité d'aimer dessine sur le monde

Des langages éteints, des langages défaits

Dont on n'entrevoit plus, de la beauté, l'immonde

En tout ce qui détruit même la pauvreté

Et, grandement parlant, nos grandes Libertés

Tel au sentier du cœur, le cœur un peu surfait

Quand l'âme est financée par le Pouvoir – vraiment -

Qui ondule partout et d'un seul mot « dément ! »

Démentir et redire et refaire chaque jour

Un blessure au corps, à l'âme, à l'illusion

Dont l'unique secret est de chercher l'amour

Et qui reçoit, pour rien, la claque du malheur

Ainsi l'ombre assouvie lorsqu'on entend les pleurs

Sous un soleil grimé du trop des effusions

Qu'entre l'oubli de tout il est encore un cri,

Un regard effondré d'un regard si... meurtri !

Mais ne confondez pas l'écriture embaumée

Parmi mes mots niés comme un mal entendu ;

Mon geste, par la vie quand bien même gommé,

Ne se veut qu'un vieux cri comme son vieux frisson

Sur la verve du temps, là même où nous passons

En ces jours étourdis de corde de pendus

Comme dans le lointain et que fusse la date

Il y aura toujours, toujours... toutes vos hâtes !

J'ai gravé le soleil d'un sourire éclatant

Comme on effacerait la douleur et ses gestes

Pour les Êtres Humains dont s'est éteint le temps

Sur la route grimée de tout ce qu'on efface ;

Aurez-vous volonté d'y faire un plus face

Et de n'ignorez plus le petit qu'il en reste

Auprès d'un ici-gît, auprès de sa famille

Outre les jours brûlés, outre vos jours qui brillent ?

Alain Girard

Le 24 12 2016