La pleine lune s'enflamme

La pleine lune s’enflamme

Ô temps j’aurai aime sage revenir
Sur les doux pas de ta belle sérénité
Quand le gentil ciel d’azur flottait
Sur mes yeux sains qui au bonheur parlait
Des anges et de leurs attachants sourires
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L’horizon affamé au loin engloutissait
Sans vergogne les dernières beautés
Et La lumière embrassait la nuit étoilée
Pour s’en aller vers d’autres contrées
Seule une traînée de souvenirs encor jouait
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Dans la nuit noire j’ai soudain aperçu
Dans l’interstice d’une porte cochère
Le parfum d’un effluve de poison cher
Poudre blanche macérant suave au revers
D’un esprit malingre, possédé par l’amère
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Protégé au fond de ma roulante cage de fer
Je sortais de mes derniers instants de misères
Saigné par d’affamées sangsues suintant le mystère
De leurs déboires d’une vie vécue au repaire
De la malédiction courant solitaire dans le désert
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Il était donc le soir où la pleine lune s’enflamme
Au bûcher qui racolent persuasif toutes les âmes
Donne à Lucifer la parole dans l’exquis infâme
Quand l’infrangible de son choix se pâme
Au bonheur du crochu, du tordu qui vous réclame
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Il était là le visage des déchus, horrible visage
Vérolé, monstrueux, obscène, sorti des ages
Il vociférait de l’écume des rancoeurs d’usage
Il déposait la peur, volée aux enfers sauvages
Où il entretenait les résidus de ses maraudages
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Ses yeux saignants, globe cadavérique me lisaient
Et le presse-papier de mon humilité se déchirait
Pour oublier les frissons glanés dans ma stupidité
Cette peur qui me dégoulinait au long de mon anxiété
S’acoquinant ravageuse à mon corps qui criait désespéré
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Sourd, l’onde du monstre de très mauvais augure
S’est propagée ardue dams mon esprit très peu sur
O petite vermine tu n’as que de pestilentes moisissures
A me fourguer comme repas d’apparat, à ma pâture
Tu es le choix de ma lame, elle meurtrit les pourritures
¤
J’ai palabré des heures, des heures jusqu’avant ma mort
J’ai revu les anges, ils naviguaient prudents dans mon port
Leurs rires m’ont sorti de ma torpeur cynique quand le mors
De mon destin a fait déguerpir la vile lame qui endort
Obligeant ce Satan superstitieux à quitter sa proie alors
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J’ai cru vivre l’éternité du malheur, accroché à sa splendeur
Ma montre n’égrainait que ces quelques heures d’horreur
J’ai regardé le ciel, plus de lune sur le noir des labeurs
Où votre peur s’agrippe au fantôme de vos rancoeurs
Mais il n’est plus l’heure, quand sonne le matin du bonheur.
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