Laisse ton masque choir...

Laisse ton masque choir au bas de ton visage,
Tes larmes déposer au creux de ton affront,
Que siffle la colère à travers le vrai son
Sinon ton âme meurt et change de rivage !

Inspire, expire l'air dans tes narines sages,
Veille à tout recueillir sans la trace d'un "non" !
Le laid comme le beau, le mauvais et le bon :
Contemple de ton cœur les changeants paysages !

Fugace, quasiment irréel est l'instant,
Qui passe incognito dans l'unique présent
Qui nous est octroyé ! Notre vie est vidée

Sans cette intégrité magnanime du sort ;
On ne peut jamais dire où l'ardeur débridée
De son vœu nous conduit si ce n'est vers la mort.

Trois sonnets parfaits dans leur forme et captivants dans leur rythme. J’avais renoncé à commenter le premier, intéressant quoique hermétique, tant il se prête à interprétation subjective.
Avec un grand salut de bienvenue sur ce Forum, bichonné par Gérard, Tigresse et quelques autres...

Un grand merci à vous, LKazan, pour votre appréciation qui m'encourage vraiment ainsi que pour vos voeux de bienvenue qui me touchent également !

Tout à fait d'accord avec vous Jeannie, merci beaucoup !

Bonjour Fabien,
D'abord, bienvenue sur ce forum qu'on se doit de reconnaître de qualité (j'en suis très honoré).

Belle prestation en effet que ces sonnets parfaits! (j'ai buté sur: Fugace.. en 2 pieds) mais je me suis reluqué le ver et c'est tout bon ! 
Le hasard et la nécessité aurait dit Monod. La mort fait partie intégrante de la vie, alors, pas d'angoisse excessive !!

Amitiés

C'est si rare, de nos jours de le dire... et de le voir ! Merci pour votre retour, cher ventpre ! a bientôt,

Pour satisfaire à mon ou mes bonheurs, un jour j'ai écrit

Mes sommets étaient à ma taille,
J'ai roulé dans tous mes ravins
Mes sommets étaient à ma taille
J'ai roulé dans tous mes ravins

Et je suis bien certain
Que ma vie est banale.
J'ai donné à ma soif
L'ombre d'un gouffre lourd

J'ai donné à ma joie
De comprendre la forme
D'une jarre parfaite.