Bowery dwell time

Dernière édition par LKazan le Mar 7 Jan 2020 - 18:39, édité 17 fois

Bowery dwell time (*)

La brunette qui se déhanche
Offre à tous vents sa dérision
Pas un oiseau pas une branche
Un univers en désertion
Pourtant c’est aujourd’hui dimanche
Jour de prêche et de compassion

Loin de Central Park aux carouges
Je vague à mon coquin de sort
Des morts-vivants hantent les bouges
Vétustes entrepôts du port
Quand le soir saignent les thons rouges
Aux fenêtres des panneaux morts

Affût des touristes épars
Sortis de Little Italy
Des humanoïdes bâtards
Comme autant de zombies pâlis
Surgis de quels bas-fonds blafards
A l’appel de quel hallali

Impacts de tirs sur la cabine
A bout portant sans rémission
Misère alcool et cocaïne
En cet enfer de pollution
O Dieu l’espérance décline
Jusque dans l’oubli de ton nom

(*) Temps mort sur le Bowery

(Harvey Wang - "Flophouse: Life on the Bowery", 1998)

Il est parfois des mégapôles

Qui enferment bien trop d'humains

Que même ses bas sous-terrains

Ne savent plus où sont les rôles

Et les vomis de tous ces drôles

Qui vivent aux ventres américains

Sont des drogués sans lendemains

Qui emplissent leurs acropoles

Textes protégés par © Copyright N° 79Z516A
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Gérard SANDIFORT, alias Sandipoete
Bowery dwell time Vieux-10

Solum telum ego tolerare ? Pluma !
La seule arme que je tolère ? La plume !...

Bravo LKazan !.....Il y de de la puissance dans ton poème...

Bien à toi

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Membre ContributeurSurfeur

SOMMAIRE DU GRIMOIRE DE SURFEUR

Merci Gérard, merci Surfeur.
J’ai hésité à le poster – lointain souvenir d’une expérience sociale à New York...

Bonsoir Lucien,

Heureuse de pouvoir vous lire à nouveau.
Une vue réaliste et sans concession d'une ville comme il y en a tant.

Amitiés
Jeannie.

Merci jeannie pour ton appréciation de ce court texte.
Un côté pessimiste (et réaliste) qui m’est venu avec l’âge. A l’époque, ma vision de l’horreur se mariait d’excitation de la découverte et du défit. Et une naïve conviction de pouvoir contribuer à améliorer l’état du monde.
Tout comme l’ancien quartier criminogène de Harlem au nord, Le Bowery du sud Manhatan a depuis été réhabilité et a pris l’apparence d’un quartier bourgeois, à ce qu’il paraît. Le quart-monde du crime et de la misère a été contraint de se déplacer et le problème fondamental, loin d’être résolu, n’a fait que s’amplifier. Témoin l’effet dévastateur de la crise des subprimes, qui par centaines de milliers a jeté à la rue des familles entières de nouveaux sdf…

Amitiés.

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