Un coeur naif et spontané

Tout le monde parle éloquemment afin que je comprenne leurs messages saturés de pensées édifiantes et académiques voilà comme il est pédant, scientifique, philosophe ou même poète dans ses approches, ses analyses  ou commentaires.
Je n’en ai rien à foutre du tout ce langage canalisé, orienté à atteindre une cible par intérêt hypocrite ou un sourire immaculé visant x ou y sincèrement un profit
Quant à moi, mes écrits me condamnent ailleurs m’exilent ici voir ils me rendent étranger au sein de ma demeure souvent à moi-même par ces sauts d’humeurs, coup de tête à enjamber ce précipice  
A descendre en enfer d’un pas comme je suis naïf spontané dans mes écrits à cracher cette douleur, la colère  séculaire qui me taillade les tripes sans rimes ni strophes à façonner mes odes, des triolets… Et tout ce métalangage technique qui nous permet d’écrire ou d’effacer des mots selon des rituels dogmatiques tombés en désuétude depuis belle lurette.
Voire, je n’écrit pas pour vous plaire ni pour me rendre célèbre mais j’écris pour faire plier la main à cette prose aux seins répugnants dire aux étoiles que tout un chacun ici sur terre à une histoire à vous raconter soyez un peu attentifs et prêtez nous au moins une oreille fine.
Sachez qu’en cette alchimie je crèverai l’œil à l’ombre jalouse au doigt qui me guette épie et me marginalise en ma propre société
Ce soir, j’enfermerai mes muses et sirènes en ce cachot des métaphores de peur qu’elles me poursuivent sur ces chemins de malheurs je les tiendrai muselées jusqu’à ce que je rentre de mon pèlerinage de poète maudit dites-vous bénit ?
Que sais-je ?   
Je dénonce la nuit que je couperai en deux la lune en lambeaux à tisser cette trame aux rayons de tes yeux ma lumière….
Hélas !!!
Le son traduit les émotions émises à travers les paroles qui s’égrènent en mots qui s’amplifient en cri muet ou strident
peu importe, le silence ou le bruit des mains ou des pieds brûlés au feu des souffrances  
Quand on perd  son amour au carrefour des trahisons, son beau frère ou son époux sur la route des sanguinaires là nul ne peut s’en retenir à pleurer les yeux aux larmes mouillant un visage cachant un cœur blessé d’amour et de nostalgie ça ne sert à rien de crier ou de se taire parce qu’ il n’a pas besoin de voix pour parler ou dévoiler sa douleur elle est déjà apparente sur les traits du visage...

Le principal n'est-il pas de se comprendre ?

sandipoete a écrit:

Le principal n'est-il pas de se comprendre ?

Certes ! En homme ordinaire au sein de la plèbe mais poète mon cher ! Je suis toujours en brouille avec mes muses et sirènes