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| | Régime (parodie du Lac de Lamartine) | |
| | Auteur | Message |
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Lémuel Plume de Bois
Poète accompli
Durée d'inscription
Nombre de messages : 94 Age : 44 Localisation : Cormeilles en Parisis Date d'inscription : 21/04/2006
| Sujet: Régime (parodie du Lac de Lamartine) Ven 29 Sep 2006 - 18:34 | |
| Ainsi toujours poussés vers d’autres grignotages, Dans cette gourmandise, emportés sans retour, Ne pourrons nous jamais nous soustraire au pesage, A son jugement sourd ?
O gras ! je ne veux plus t’avoir dans mes repas, Car un temps ma ceinture fut prête à éclater, Regarde, j’ai vaincu le piège du surpoids, Je peux m’en rappeler :
Je boulottais ainsi dans une joie profonde, Ainsi je m’empiffrais abruti de télé, Ainsi je me gavais du spectacle des ondes Et de gâteaux salées.
Un soir, t’en souvient-il, je mangeais en silence, On entendait au loin que murmures et pas, Et le bruit de ma gorge avalant en cadence Des goulées de soda.
Car d’un coup la télé avait rendu son âme, Et le grand fleuve hertzien ne trouvait plus d’écho, L’amour propre fut vif, profitant de ce drame Pour déclamer tout haut :
« Ô gras ! suspends ton œuvre, et vous petits biscuits Ne me tentez donc plus : Laissez-moi savourer des portions amoindries Pour que je n’enfle plus.
« Assez de bourrelets maintenant me décorent Ce ventre trop repu, J’aimerais retrouver la beauté de mon corps Et non être pansu.
« Dois-je me plaindre en vain ? Non, car par des efforts Les kilos pourraient fuir. Je dis à l’appétit : sois plus doux et mon corps Viendra à s’embellir.
« Maigris donc ! Maigris donc ! Et regarde ta panse, Tu seras motivé ! Voilà ce que je dis, voilà ce que je pense Pour ne plus rechuter. »
Mais vraiment se peut-il que ce moment d’ivresse Où toute ma raison concourre à mon bonheur Ne parte loin de moi, ne restant que promesse Et rêve sans valeur ?
Et quoi ! si je le veux , je n’aurais de défaite Quoi ! mon estomac crie ! Quoi ! ma bouche se plaint ! Ce gras que j’ai stocké, ce gras que je rejette Ne sera plus le mien.
Gâteaux, petits bonbons, soda et sucreries, Que faisiez-vous de moi quand je vous dévorais ? Parlez : me rendrez-vous ce que vous m’avez pris : La beauté de mes traits ?
Ô cœur et toi raison, désir et volonté, Vous que le temps renforce ou qu’il peut amollir, Gardez de cette nuit, pour le réaliser, Au moins ce souvenir.
Qu’il devienne du sport, qu’il devienne régime, Mon corps sera ainsi que je l’ai décidé, Je pourrai me sculpter la silhouette fine Dont j’ai toujours rêvé.
Qu’il soit dans mon esprit maintenant apaisé, Dans mes yeux libérés de la télévision, Dans la joie retrouvée d’avoir su ranimer Le feu de l’ambition.
Que l’éclat de mes yeux, mes lèvres en sourire, Que le parfum léger dont mon corps est paré, Que ce que les gens voient, entendent ou respirent, Tout dise : il a changé. | |
| | | Lémuel Plume de Bois
Poète accompli
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Nombre de messages : 94 Age : 44 Localisation : Cormeilles en Parisis Date d'inscription : 21/04/2006
| Sujet: Re: Régime (parodie du Lac de Lamartine) Ven 29 Sep 2006 - 18:34 | |
| et pour mémoire le lac de Lamartine :
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour?
Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes, Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés, Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes Sur ses pieds adorés.
Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence; On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre Du rivage charmé frappèrent les échos Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère Laissa tomber ces mots :
« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours !
« Assez de malheureux ici-bas vous implorent, Coulez, coulez pour eux; Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent, Oubliez les heureux.
« Mais je demande en vain quelques moments encore, Le temps m'échappe et fuit; Je dis à cette nuit : Sois plus lente; et l'aurore Va dissiper la nuit.
« Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons ! L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive; Il coule, et nous passons ! »
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse, Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur, S'envolent loin de nous de la même vitesse Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ? Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus ! Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus !
Éternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez ? Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir !
Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux.
Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire, Tout dise : Ils ont aimé ! | |
| | | raymonde Invité
| Sujet: Re: Régime (parodie du Lac de Lamartine) Mer 11 Oct 2006 - 8:55 | |
| lemuel je l'ai relue avec plaisir c'est super ce que tu as réussi à faire amitiés raymonde |
| | | | Régime (parodie du Lac de Lamartine) | |
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