Et j'ai revu Versailles

                                                                                                   " Et j'ai revu Versailles "

                                               J'ai lu entre les lignes tous les effleurements

                                               Des givres indécis et des murmures sans nombre,

                                               Qui coulent des bassins où reposent des ombres.

                                               Mes yeux ont parcouru les allées où se pressent

                                               Les Déesses aux seins lourds que l'Olympe affectionne,

                                               Et qui donnent aux jardins ce calme qui bourdonne.

                                               Lulli au labyrinthe redonne son concert,

                                               Neptune en son bassin courtise nonchalamment

                                               De charmantes Naïades d'un espiègle trident.

                                               Trianon derrière moi rutile de couleurs,

                                               Harmonise sans cesse l'échappée des bosquets

                                               Aux couleurs des marbres, vert pour les feuillées,

                                               Rose pour les parterres. Un soleil radieux

                                               Illumine les dalles du péristyle ouvert,

                                               Donne des résonances à ces tambours de pierre.

                                               En écartant les branches noires et nues de l'hiver,

                                               J'ai laissé mon oreille ouïr entre les bassins

                                               Tous les chants des sirènes égarant les marins.

                                               Pour moi tu as choisi, ces allées que l'on suit,

                                               Hors du temps, sans repère, comme la Venise bleue

                                               D'un rêve ensoleillé, embrassant tous nos vœux.

                                               Je laisse désormais l'eau couler des fontaines

Recueillir alanguie la plainte des violons.

                                               Ou la longue rêverie d'une rose en bouton

Bonsoir Jean-Pierre,

Il suffit d'un paysage pour que naissent des images dont les musiques, les couleurs, les parfums s'harmonisent à nos états d'âme et évoquent les souvenirs.

Amitiés
Jeannie.

Merci Jeannie,

Rien jamais n'est laissé au hasard ! Pourtant, on en a toujours la prescience. Je ne sais pas si le terme est bien choisi ?

J pierre

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