Pour un mot à genoux

Pour un mot à genoux.


A rêver de ton ciel en mon ciel insurgé
Telle une jeune fille ou bien la femme âgée
Lorsque pleure ma vie de ta vie méconnue
Parmi le chant d'un soir au matin qui se noue
Pour une ombre sans mot, pour un mot à genoux
Les choses d'ici bas s'évoquent dans les nues !

Je ne suis pas le ciel et la terre ne sait rien
De mon Être grimé des larmes des vauriens !
L'ivresse s'inféconde* à l'endroit de mes deuils
Comme l'obscurité parsème à l'entre jour
Un peu de Poésie sous une pluie d'amour
Inventée d'un chemin dont je ne sais le seuil !

Et si le monde entier caresse ta pénombre
Au secret d'un miroir dont je ne suis que l'ombre
Il naîtra mon regard à tes lèvres bleutées
Comme cet inconnu de l'inconnu meurtri
Dont on ne saura plus le songe de ses cris
Lorsque – divinement – Tu seras en beauté !

« Avec Le Temps* » s'enfuit, dit Le Poète un soir,
Son cœur entre ses mains comme son désespoir !
Les orages brûlants tombent ainsi sur terre
Et l'on est affligé comme affligé le monde
Où le rêve de l'Homme en l'homme n'est qu'immonde
Et , de l'amour, la vie nous offre de nous taire !


* s'inféconde ( mot inventé)

* Avec Le Temps (Léo Ferré)

Le 26 03 2015

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Dépôt Sacem au nom de : SARAH et LUCIE GIRARD