C’était il y a longtemps, dans une contrée éloignée
Qu’il y avait un vieux château délabré
Qui avait détruit peu à peu les gens qui l’habitaient.
Un jeune couple princier
Rêvait d’y emménager
Et c’est avec force et courage
Qu’ils se démenèrent pour le restaurer:
Mais ce qu’ils ne savaient pas hélas,
C’est que celui-ci avait fait l’objet
D’un mauvais sort;
C’était à cette époque
Qu’une jeune princesse, fine, belle, les cheveux d’un blond doré
Et courts à souhait, faisait la joie du palais
Et le maléfice s’était arrêté.
Mais cette belle tomba rapidement enceinte
Lorsqu’elle arriva à sa majorité
Et comble de malchance décida
Au dames de ses parents de se laisser pousser
Les cheveux cela lui laissant le temps
De lui laisser faire autre chose.
La grossesse se passait bien mais comme
Toutes les femmes généralement
Qui portent en leur sein, elle eut une après-midi
Une envie de fraises des bois.
Elle entreprit de cueillir celles-ci,
en dépit de l’interdiction générale, dans le bois voisin.
Bien mal lui en prit
Son chemin croisa le chemin d’une vieille femme, édentée
La figure rempli de pustules, le dos arque bouté.
La vieille en la voyant lui tint des propos
Plus qu’incohérents en son sens, sur une malédiction
Qui touchait ce château.
La belle s’en moqua ouvertement
Et ce qui devait arriver arriva.
Elle découvrit en haut du château un miroir encastré
Dans le mur d’une chambre qui avait été pourtant barricadée
Mais têtue comme tous les jeunes
Elle outrepassa cette interdiction
Et ayant fait dépoussiéré le miroir par un valet,
Lorsqu’elle se mira dedans, le miroir se mit à lui parler :
Tu voulais t’admirer avec cette crinière de rêve!
Sache que tous les jours à 18 heures tapantes, tu seras obligée
De natter tes longs cheveux en une tresse
Et te les relever et les attacher en remontant.
Si d’aventure, tu ne te pliais à ce rituel,
De mort certaine, ta descendance féminine serait réduit à néant.
Chaque jour, la princesse vint à cette heure assurer le rituel.
Elle avait donné vie à une belle petite princesse,
Les joues roses, un sourire de rêve, un léger duvet sur la tête.,
Qui faisait la joie de ses parents, car dès le début elle faisait
Toutes ses nuits.
Elle avait avancée la tétée de sa fille pour y satisfaire,
Mais par une belle après-midi, savourant , à l’ombre des rosiers grimpants
Ce printemps naissant,
Elle dépassa l’heure fatidique.
L’horloge du salon avait pourtant était synchronisée pour que cela n’arrive pas.
La princesse en retard de cinq minutes seulement,
Se rua sur le miroir, mais il était hélas trop tard.
Celui-ci s’était brisé en mille éclats.
La princesse effrayée s’en retourna
Au chevet de son enfant, mais celle-ci était morte
Dans son sommeil, étouffée dans un rot.
La tristesse régnait dans ce royaume.
La princesse errait dans ce palais
Ce château devait remplir de bonheur sa vie,
Et il, lui avait pris sa fille.
La sorcière avait frappé.
Mais quelques mois plus tard,
Elle apprit qu’elle était de nouveau enceinte
Et, en l’auscultant, le docteur
Lui apprit qu’elle attendait des nouveaux nés
Deux cœurs résonnaient
Et cette fois dame nature avait fait bien les choses
Car fille et garçon serait la prospérité du royaume.
Le sortilège s’était envolé
Et ne reviendrait hanter
Les murs du château.
Iris 1950