Il est beau ce grand jour !

Il est beau ce grand jour !


Il est beau ce grand jour que je n'aime vraiment
Ni son absurdité, ni sa moindre prestance
En l'oubli de l'oubli parfumé de substance
Et puis ce devenir à n'être que passion
Entre le révolté et sa révolution
Dont il était amant !

Il est beau ce grand jour dont la nuit m'emprisonne
Et cette extravagance à crier : « je suis mort »
Entre l'incognito qui ne sait ses remords,
Ces choses de la vie que tait la Liberté
Comme, par le destin être, à jamais, ôté
Comme rien ne résonne !

Il est beau ce grand jour, c'est un peu un mirage
Entre les Êtres pieux et les Êtres sans foi
C'est peut être l'ultime et dont on sait parfois
Que nommant le présent, le passé resurgit
Là même où la question est : savoir ce qui gît
En son propre voyage !

Il est beau ce grand jour mais ne m'en voulez pas
Je n'ai plus de sujet pour écrire et revivre
Et moindre, devant moi, est le goût de survivre
A l'horizon blessé de blessantes histoires
Comme meurtrie ma vie de ma propre écritoire
Non, je n'ai plus de pas !

Alain Girard

Le 11 03 2015

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