Métamorphose1

des enfants affamés
un peu partout au monde
comme des boites d'allumettes
ces réfugiés répertorier
à tout risque péril
autour du âtre
se narrer des contes
au regret du passé
paisibles des nobles
en ces camps honteux de malheurs
où l'hiver se prolonge
à contre gré des rebelles
démocrates ou républicains
selon l’intérêt et la manigance 
des boites de sardines
tout au long des rives
ça sent la moisissure
minable et sordide
ce décor fétide
tout comme ces bouts hétéroclites
de métaux au fond d'un creuset
d'amour et de nostalgie 
mes sentiments nobles
éparpillés en cet espaces
clos d'usure
où germent ces bourgeons
de paix ma liberté
à patiner sur la glace
prendre ma muse
en ce pré verdoyant
des pensées fertiles
et si ce petit mot
que je rajouterai
fera mon bonheur
ou m'emprisonnera en cette geôle
des malheurs hantée de sirènes...
j'irai toujours vers cet idéal
quitte à mordre la terre
à bout de souffle
sur la planche des soupirs
j'irai cœur battant la chamade  
à ouvrir ma main vos yeux
sur ces merveilles aux ailes des rimes