La lumière qui me tient.

La lumière qui me tient.
 
Pardonne-moi murmurait l’automne
Si ma vieillesse bougonne
Si les bras de mon arbre m’en tombent
Posant leurs feuilles sur les tombes.
C’est l’âme d’un été qu’on disperse
Au vent glacé qui la gerce ;
L’heure où ma pensée cache ses frissons
Ne pourra guère faire illusion ;
Mon espérance a perdu son aiguille
Et seule son ombre m’habille ;
Ce n’est jamais facile de vieillir
En attendant de voir venir ;
Demain dormir, mais je n’ai pas sommeil
J’ai soif de clarté, de soleil.
La lumière qui me tient remplit tes yeux
Donne- m’en autant que tu veux.
Il n’est qu’un bonheur qui me tienne à cœur,
Ton regard tendre, sa chaleur.
Pardonne-moi murmurait l’automne
Si ma vieillesse bougonne
S’il faut des chemins dorés à l’or fin,
Pour l’hiver arrivant à ses fins.
Je te promets de lutter encore
Respirant de tous mes pores
De rester droit sous la neige ou la pluie
Et d’oublier mon cœur transis.
En puisant mon rêve sous l’écorce,
Retrouverai- je la force ?
Demain dormir ? je n’ai pas sommeil
J’ai soif de clarté, de soleil.
La lumière qui me tient remplit tes yeux,
Donne m’en autant que tu veux.
 

Pierre WATTEBLED- le 6 octobre 2014.

j'ai trop aimé votre style au mélange des saisons saupoudrer encore de subjectif ,c'est très beau et riche en métaphores
mes amitiés