Complicité avec José-Maria de HEREDIA; LA VISION DE Khém

Un autre genre et un poète que je ne connais pas du tout.... j'aime bien ton final.... il est d'actualité.

Amicalement

"Ma tête éclata sous // la salve meurtrière" => hémistiche pas dans les normes.
"Je n'ai pas compris, // que mon heure dernière" => ici de même, et il fait 11 à moins de diéréser "meur-tri-ère".
"S'écoulait avec le sang de la blessure au front" => 13
"Pendant que  la foule  hurlait  sa colère  fière" => ici le "le" de "foule" on sait pas s'il faut le lier au "h" ou pas, ni si on doit diéréser "fière" (selon si on lie ou pas).
"Je ne verrai pas fleurir ce grand élan de fête" => 13

Ce n'est pas évident Hérédia, mais j'ai adoré tes vers ! J'aime déjà Hérédia, et te lire j'ai tout de suite vu que tu te fondais dans l'ambiance mystérieuse de ses vers. La référence aux printemps arabes n'est pas si évidente en fin de compte, mais en se penchant sur tes vers on peut le remarquer facilement.

Très beau poème !

Voilà comment l'on fait des bêtises en étant trop rapide et spontanée... j''étais pressée par le message qui apparemment coulait tout seul . Merci Frollo  de me remettre les "idées en place"... j'apprécie

voilà donc une première correction


 

• José-Maria de HEREDIA   (1842-1905)
  

La Vision de Khèm
I

De HEREDIA Midi. L'air brûle et sous la terrible lumière 
Le vieux fleuve alangui roule des flots de plomb ; 
Du zénith aveuglant le jour tombe d'aplomb, 
Et l'implacable Phré couvre l'Égypte entière.


J'ai traversé le Styx, recouvert d'un suaire
Car igJosé-Maria de HEREDIA   (1842-1905)


La Vision de Khèm
I

De HEREDIA Midi. L'air brûle et sous la terrible lumière 
Le vieux fleuve alangui roule des flots de plomb ; 
Du zénith aveuglant le jour tombe d'aplomb, 
Et l'implacable Phré couvre l'Égypte entière.


J'ai traversé le Styx, recouvert d'un suaire
Quand de vie à trépas, en prononçant ton nom,
Sur la place en fureur où je tournais en rond,
Je ne pus éviter la salve meurtrière.

De HEREDIA Les grands sphinx qui jamais n'ont baissé la paupière, 
Allongés sur leur flanc que baigne un sable blond, 
Poursuivent d'un regard mystérieux et long 
L'élan démesuré des aiguilles de pierre.


Je n'avais pas compris, que mon heure dernière
Coulait avec le sang de la blessure au front
En un chaud fil visqueux troublant ma vision
Au milieu des mutins écumants de colère

De HEREDIA Seul, tachant d'un point noir le ciel blanc et serein, 
Au loin, tourne sans fin le vol des gypaëtes ; 
La flamme immense endort les hommes et les bêtes.


Râ attise le ciel avant le soir serein
Mais ne verrai demain ce grand élan de fête
Lorsque le dictateur connaîtra la défaite

De HEREDIA Le sol ardent pétille, et l'Anubis d'airain 
Immobile au milieu de cette chaude joie 
Silencieusement vers le soleil aboie.


Le peuple a- t-il compris quel était son destin,
a-t-il enfin saisi que la justice broie
Celui qui se confie à un chef qui dévoie. 

"Râ attise le ciel avant le soir serein" => est-ce un hiatus ? En tout cas ça gêne.

Mais c'est mieux je trouve. En tout cas c'est plus fluide, vu qu'on peut faire nos pauses habituelles qu'offrent les alexandrins.

Ne soyons pas parfaits, soyons perfectible est ma devise... je vais donc chercher un autre verbe pour éviter ce vilain et inconséquent hiatus... ah si tu savais combien les hiatus sont ma bête noire alors que je les vois très bien chez les poèmes des autres poètes...Hiihi

Râ consume le ciel.... tiens ça me paraît meilleur tout-à-coup, et consume donne bien une impression de chaleur intense...