Sens 999

Gloire des glaires
Qu'on gobe glauque
Glande tronc vert
Glabre d'éloque

Bois pourri des troncs allongés en éclats friables
Nuit telle une bâche de polyester
Large profonde et craquante frissonnante
Immense cosmos épais
Litière couverte des mailles du lierre comme un gros duvet
Tarses tenaces de deux consœurs sur ce réseau
Camouflées dans leurs châles ourlés
Orgyia et Theria se susurrent des mots d'insectes
Theria et Orgyia menues choses muettes
Sirotant des romans crissants de café
Vapeurs de poires de hannetons dorés
Theria et Orgyia papillons femelles sans ailes
Bombardant le vent de pollens invisibles
Phéromones de détresse de séduction destinées au Volant
-Mâle d'Orgyia mâle de Theria-

Femmes potelées et plantureuses comme des fruits gâtés
Se sont dit, étant chenilles en rond
On jamais se sustentera ou jamais volera
On a fait choix on ne choira pas
Renouveau se renouvellera, même insignifiant
On ainsi soit.

Édicules minuscules d'Orgyia de Theria
Ogives minutieuses odorantes de sang absurde
On ainsi soit.

Niches de pucerons mérules plus fins qu'une lettre
Pucerons fissures ailes vitraux luisants
On ainsi soit.

Orgyia Theria filtrant dans le vague
Soir orange nuit verte dans le réseau
Réseau laineux vivant du lière
De la Terre Orgyia Theria sentent voir
Papillon ondulant battant du cosmos
-Mâle-
On ainsi soit.

Gloire des glaires
Qu'on gobe glauque
Glande tronc vert
Glabre d'éloque

Gloc !

C'est un monde qui submerge notre conscient et même notre inconscient.. car quand les mots caracollent dans un univers aux lignes incommensurables on se noie d'un désir profond de découvrir, de saisir, et de se laisser "frémir"...

j'aime cette sensation déroutante...ton poème plein de métaphores nous entraine dans un imaginaire d'exception...et des plus grands mytères !...................celui des insectes....

Oui ! oui ! ils fourmillent géants dans leur finesses de vie et de survie....

Bravo de nous amener à depasser le clair environnement dans le quel nous nous complaisons peut-être un peu trop à baigner....mais nous sommes humains
.........tout simplement ... :)

Je n'ai pas tout compris dans votre compris et cela ne m'a pas permis de l'apprécier totalement !

J'ai plus ressenti votre poème que je n'en ai perçu le fond....

L'appréciation de la métaphore globale semble devoir avoir comme préalable de connaitre....le monde des insectes "papillons" cités

Ceci n'empêche que son contour m'ait séduite...