Nocturnes

À l’heure où s’éclaire la fresque sidérale,


S’ouvrent aux ténèbres de grands yeux sidérés.


D’intrigants infirmes s’extirpant du dédale,


À la lueur du jour, sont déconsidérés.





Furetant de son flair, un étrange animal,


Aux chemins de traverse, abreuve ses soirées.


D’une averse étoilée, il a reçu l’aval


Et les astres déchus embrasent ses veillées.





Exilés du soleil, réprouvés dérisoires,


Vous inspirez la crainte au plus grand prédateur,


Inhibés de sommeil, repaire aux idées noires


Où s’étire la plainte au puissant délateur.





Quand la bête fripée au bout de l’entonnoir,


Dans un dernier hoquet, s’écroule aux blanches heures


Et se frappe la tête, un breuvage d’espoir,


De son corps piétiné, s’écoule aux chantepleures.

Très beau poème, j'adore ! Merveilleux.

Pour ce qui est de la forme, niveau alexandrin il me semble que c'est super. Si ce n'est les "e" trop nombreux à l'hémistiche dans la première strophe.

Maintenant il ne te reste plus que l'alternance des rimes à maîtriser si tu veux écrire des poèmes classiques (ta premières strophe fait FMFM, la seconde aurait dû faire FMFM mais elle fait MFMF, même remarque à propos des strophes 3 et 4 ; après ça peut être voulu en poésie néo-classique pour faire un effet de symétrie : FMFMMFMF / FMFMMFMF).

Au plaisir de te relire,

Bien à toi,

F.

Joli poème. Sur la forme encore un peu de travail, mais sur le fond, c'est plaisant à lire.
Merci pour le partage.
Poétiquement

Merci de votre passage

Frollo, en ce qui concerne l'alternance des rimes je m'étais posé comme exercice de conserver entre deux quatrains les mêmes rimes (phonétiquement) mais en changeant le genre, ainsi on obtient :

-ale
-és
-ale
-és

-al
-ées
-al
-ées

puis

-oires
-eur
-oires
-eur

-oir
-eures
-oir
-eures

pareil pour les sujets de chaque quatrain qui s'alternent pluriel, singulier, pluriel, singulier

Je sais pas si ça rime à quelque chose ><' mais il y avait bien une volonté de symétrie

amitiés

Atsen