Elle...

Elle joue sur un fil, se moquant du temps qui passe
Avant que nos rêves vivent puis trépassent..
A l'ombre de tours uniformément posées
Elle abuse! Frôlant la pose parfois osée...

Elle jouit sur le fil rouge de mon impatience...
De ces non dits, je l'abreuve avec pertinence
Ma respiration, mon quart d'heure américain
Chaudes heures! Décomptées sur le baldaquin...

J'aime tout chez elle, jusque regard narquois!
Point le questionnement qui m'obsède: pourquoi
Suspendre l'instant à ces vingt et un printemps?
Craindrais-je -Ô temps- que me rattrape ce temps?

Mais elle ne répond autrement à mon mal être...
Usant de son bel entrain, dispendieuse énergie!
A dessiner les contours d'une dramaturgie
Ou lien confidentiel tendu à disparaître!

Elle flirte le caniveau de ses talons Ô!
Petite fée m'apparaissant soudain gamine
Empruntant un style à la gloire féminine
Cigarette aux lèvres, elle fuit dans un halÔ...

Elle joue aux abords d'une colline un peu perdue
Là haut, à la dérive d'un monde marchand!
Elle est si belle quand elle se livre...éperdue!
Je sais pourtant un jour notre amour trébuchant

Aux ornières de trop de principes moraux
Préjugés ignorant pureté d'un élan!
Usant d'anathèmes, de fait annihilant
L'essence même...portez le glas aux barreaux

De vos prisons modèles, tant reproduites!
Je pleure tout mon amour, enterrant la suite!
Toi qui jouis de printemps à outrance! Prends garde!
L'aube revêt parfois des teintes blafardes...

Aujourd'hui j'ai décrit la blancheur de ton sein
Relégué à des faits que d'autres croient succins
Gommant ton âge, j'y trouvais identité...
La mienne! A tes cimes...Ô félicité...