Qui donc si…

Voilà une merveilleuse réussite mon cher Frollo. Des sonnets de cette qualité sont très rares lorsqu'ils allient à la fois la forme (respectée dans tout son ensemble), et le fond qui touche la corde sensible du lecteur que je suis.

La détresse est un chant déchirant, et ce chant émane de ton sonnet mais dans toute la splendeur de la musicalité des vers.

En un mot "Excellent" !

Je te remercie du fond du cœur cher ami.

On se demande bien qui crie si fort… peut-être un allemand orphique…

Quelques remarques tout de même ! lol

Citation :

La face angélique du démon de mon songe,

Citation :

La populace crie, muette, vers les cieux.

Citation :

La face angélique du démon de mon songe,

Le E muet situé à la césure doit être suivi OBLIGATOIREMENT d'une voyelle qui assure son élision (absence de prononciation)

Citation :

Qui donc, si je criais, m'entendrait en ces lieux ?
Ici les sourds sont rois aux terres corrompues.
En tournant leurs orbes aveugles de statues,
La populace crie, muette, vers les cieux.

Absence d'alternance de genre

Citation :

Ici les sourds sont rois aux terres corrompues.
En tournant leurs orbes aveugles de statues,

Pour me voir étendu telle une ombre déchue ?
Qui donc m'apercevrait, sur la voie inconnue

Et donc oubli de la concordance de la rime imposée, autre que phonétique, aux quatrains pour ce sonnet, c'est à dire ABBA ABBA

Le sonnet est un petit poème destiné à renfermer une pensée intéressante, profonde ou gracieuse, qui se prépare dans les onze premiers vers, et qui se manifeste dans les trois derniers, en présentant quelque chose de frappant et de relevé...
Pour moi, on reste tout du long sur la litanie du "Qui donc"

Citation :

La populace crie, muette, vers les cieux.

13 pieds


Ceci dit le fond m’intéresse davantage ici pour ce que tu y exprimes.
Ce côté humain de la souffrance engendrée par cette terrible solitude ressentie.

Merci pour le partage

Tof

Quelques problèmes au niveau de la forme (mais c'est voulu de ta part n'est-ce pas ? ^^) j'ai énormément aimé le fond.

Est-ce que tu t'es inspiré d'un poème ? Je pense à ce "Qui donc, si je criais" ...

En tout cas c'est une belle réussite !

Sur la forme non, j'avais fais un petit speach sur la forme mais je sais plus où il est, m'enfin, je le referais tout à l'heure.

Citation :

Est-ce que tu t'es inspiré d'un poème ? Je pense à ce "Qui donc, si je criais" ...

Je disais que c'était le cris d'un allemand orphique à pagnolesque, c'était un petit indice. La source même du poème se trouve dans le Chant I, citation allemande. J'ai perdu la traduction exacte, mais traduit ça donne "Qui donc si je criais m'entendrai parmi la hiérarchie des anges (ou parmi les Archanges)"

Bucéphale

Les erreurs de construction ne sont pas voulue. Mais dans ces erreurs relevées, je ne retiendrais que les "ues"/"ue"… à la réflexion c'est pas les mêmes rimes, je le croyais. M'enfin, ça a le même son, mais je vais voir pour les changer.

La source j'ai pas re-noté, mais c'est une élégie de Rilke.

Merci de ton commentaire en tout cas !

Tofka

Merci pour se commentaire centré sur la forme. Ce que je disais c'est que les césures en "e" c'est correct, des fois lourd mais là ça passe (sauf peut-être cette formulation : "orbes aveugles", mais c'est une belle référence).

Pour la défaillance de la rime B, merci de l'avoir signalé, je vais voir ce que je peu faire…

Sinon tous mes vers sans exceptions sont des alexandrins ici, j'ai vérifié et re-vérifié, aucune erreur de métrique.

Merci pour ta critique !

Tofka

Voici :

Citation :

Qui donc, né du divin, abaisserait ses yeux
Pour me voir analogue à ces ombres déchues ?
Qui donc m'apercevrait, sur les voie inconnues
M'approchant de ma fin, abandonné des dieux ?

Et bien, moi...j'aime bien quand c'est un peu bancal parce-que la perfection refroidit le fond.
Alors, bravo pour la forme !

Les images sont toujours présentes, et le sentiment y est toujours. C'est peut-être parce que ce n'est pas ce à quoi tu es habituée à la lecture peut-être…

J'aime pas être simple dans mes images et dans le langage, donc du coup ça ajoute un peu de complexité, et peut-être que c'est ce qui fait que tu as une impression de froid.

Merci de ton passage en tout cas ;)

Non, je crois que c'est parce-que j'ai lu les commentaires avant de poster le mien.
C'est idiot mais je pense que ce n'est pas une bonne chose.
J'en suis restée sur la forme.
C'est d'ailleurs largement de ton fait puisque tu nous en parles dans ton accroche.
Moi, je trouve que c'est dommage car la poésie se ressent avant de se décrypter, de se décortiquer.
A présent, je fermerai mes yeux à cela pour vraiment vivre un poème de l’intérieur.

Je t'invite à aller faire un tour ici : https://www.forum-poetique.net/f126-votre-rapport-avec-la-poesie

J'y ai mis ma vision et conception de la poésie si ça t'intéresse, ça te permettra peut-être de mieux comprendre comment je vois la poésie : image + forme.

Tu peux y faire un article aussi, faudrait qu'on fasse bouger ce forum et que plus de monde y participe ; j'irai faire un tour sur les présentations des nouveaux et leur proposer ce lien, c'est toujours enrichissant de mieux se comprendre et de débattre et/ou comparer nos visions divergentes…

Par ailleurs, toi tu ne vis peut-être pas ce poème, mais je peux t'assurer que moi je le vis. Je ressens chaque moi, je vois chaque images, je peux les toucher, les humer…

Donc peut-être que tu n'as pas aimé ou alors que la lecture des commentaires t'as coupé dans ton élan… Je ne lis plus les commentaires qu'après avoir lu le poème. Ou alors, quand je manque vraiment de temps, je lis les commentaires et je vois si le poème est alors susceptible de me toucher ou de m'emporter avec lui (sinon je retiens les pseudo des personnes dont j'aime les poèmes et je lis leurs nouveaux poèmes dès qu'ils sortent ou alors je fais un tour sur leur grimoire).

Merci,
Promis je passerai voir dans la semaine.

Bonsoir Frollo,

Du travail bien fait, sur le fond c'est bon et puis il y a un cœur battant et généreux derrière tout cela, félicitations et merci pour ce partage.

Bien cordialement,
Philippe Andrejean.

Je te remercie d'être passé me lire, je te retourne le compliment avec tes propres vers.