Métamorphose

Dernière édition par Feya le Ven 1 Mar 2013 - 16:12, édité 1 fois

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Métamorphose

Au coeur des Abîmes sans fond,
Je me suis noyée

Les entrailles ravagées je me suis vue devenir un spectre sans vie.

A l'intérieur même du Trépas qui s'évide,
j'ai goûté à la délicatesse infinie d'une rosée de Cristal.

S'ensuivirent merveilles et enchantements savoureux.

Le miroir explosa en é c l a t

révélant la douceur d'être simplement là.

Tel un Arbre Géant,

le Silence ploie,

dépliant un à un les pétales des Fleurs Essentielles

Ses racines prennent source dans un Océan d'étoiles
virevoltant aux sons délicats d'une
Symphonie céleste

Tant d'années obscures me poussèrent à mourir enfin aux Illusions du monde.

Vision

La Terre est une immense scène de Théâtre
où se jouent d'innombrables spectacles.

La Tristesse vient de s'éteindre.

La Vie est un rêve,
Le Monde, un rêve collectif

Au delà de l'Espace et du Temps, la Compréhension se vit naître dans mon esprit :

Rien ne m'oblige à partager ce rêve,

Seule la Liberté de faire germer le mien importe
en réalité

En décidant cela, chaînes et tortures disparurent

en un instant

laissant choir les voiles
de la mélancolie d'Antan

Ivresse et Exaltation peuvent enfin régner

A l'aube de la naissance

D'une toute nouvelle Humanité

Fin

[i]

Sujet: Re: Métamorphose Ven 1 Mar 2013 - 8:50

Je n'ai pas compris la mise en page du texte. Est-ce prose ou poésie ? De même j'ai buté sur pétales... mot masculin donc si je ne m'abuse il faudrait lire "dépliant un à un les pétales...."
Pour le fond j'aime l'idée de la naissance d'une nouvelle humanité... ou celle d'un monde meilleurs.
Merci pour le partage. Merci

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Métamorphose Sans_t11
Mon Grimoire

Telle est la vie des hommes.
Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins.(Marcel Pagnol)

Sujet: Re: Métamorphose Ven 1 Mar 2013 - 11:33

Personnellement je dis un pétale… et c'est correct il me semble. Mais tu peux aussi dire une pétale…

D'après le Petit Robert :

Pétale [petal] n. m. — 1718 ◊ latin des botanistes petalum, grec petalon "feuille".

Donc dire une pétale c'est une erreur de français… et apparemment elle se fait de plus en plus souvent, car, à ma connaissance, j'ai souvent écrit ce mot au féminin avant… maintenant je prends tjrs le masculin.

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~

« C'est au poëte qu'il est donné de descendre dans les profondeurs les plus intimes de l'âme et de dévoiler ses mystères. […] C'est que le poëte est le premier qui ouvre la bouche à sa nation, et vient en aide à sa pensée en lui donnant une forme dans le langage. »

Hegel

~ Sommaire de mon grimoire ~

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Sujet: Re: Métamorphose Ven 1 Mar 2013 - 16:06

Oui effectivement c'est une erreur de ma part.
La structure visuelle du texte n'est pas apparue car tout s'est
remis à la ligne malheureusement.
L'effet est bien étrange par conséquent.

Il faut absolument prendre en compte le fait que j'écris toujours
d'un seul jet, je ne reviens pas, je ne réfléchis pas, je n'analyse pas.
Donc pour bien lire ce que j'écris c'est nécessaire de se laisser porter
à cette liberté du coeur, sans rationalité, sans lois, en oubliant un instant tout le passé qui nous porte à juger.

Une épreuve pas évidente pour des esprits bien figés dans la rationalité.
Mais quel bonheur de se laisser porter...

Ma grande joie se porte dans la création de mots également comme "éphémérité", des mots que l'on ne peut trouver dans un dico et pourtant qui sont porteurs de sens.

Les mots pour moi sont des cages vides de sens lorsqu'ils tentent de dévoiler des expériences innommables.
Le problème étant qu'elles sont innombrables chez moi.
Alors afin d'accéder au sens caché de mes textes, il faut taire tout jugement et écouter avec le coeur, ces vibrations qui résonnent au tout profond de l' Etre.

Sujet: Re: Métamorphose Ven 1 Mar 2013 - 16:35

Citation :: Une épreuve pas évidente pour des esprits bien figés dans la rationalité.
Mais quel bonheur de se laisser porter...

Personnellement je me complet dans la rationalité :p Sinon quand je me laisse aller ça donne mes poèmes en prose (que je reprends derrière sans trop les modifiés mais que j'adore aussi ^^)

Citation :: Les mots pour moi sont des cages vides de sens lorsqu'ils tentent de dévoiler des expériences innommables.

Ce que j'appellerais "cage vide", ce n'est pas le mot en lui-même, mais le concept. Regarde "l'Automne" de Baudelaire ; il décrit quoi ? la vieillesse, la mort qui arrive, les dos qui se cassent, le spleen… est-ce qu'il utilise ces mots ? Non car ils sont vides. Il use d'image : automne, les feuilles qui tombent, les hommes d'un certain âge se courbant pour ramasser des fagots de bois, etc… des images concrètes tirées de l'expérience du Paris urbanisé du XIXème siècle, un langage, des mots, des images qui te parlent.
Tu dois user d'images pour illustrer ton expérience et en faire ressortir la subjectivité universelle, et là ton poème sera réussi. Si tu te concentre sur les concepts, tu auras des cages vides. Ce n'est pas une question de laisser aller à l'écriture, c'est un travail des mots. Le seul point positif de l'écriture automatique, c'est que les images viennent toutes seules et anarchiquement. A toi de reprendre derrière pour les ordonner (pas forcément les reformuler), mais leur donner sens, un place, etc…

Citation :: Alors afin d'accéder au sens caché de mes textes, il faut taire tout jugement et écouter avec le coeur, ces vibrations qui résonnent au tout profond de l' Etre.

Pour cela il te faudra aussi faire un effort : ne pas écrire dans la subjectivité personnelle, mais dans la subjectivité universelle. Qu'est-ce que ça veut dire ? Tu vis une expérience, et c'est cette expérience qui va te dicter ton poème : ta grand'mère est morte dans le grenier. Ton poème va dire que tu remontes dans le grenier, que tu ne décrit pas sous toutes ses coutures car sinon tu montreras au lecteur que ce grenier n'est pas le sien, tu vas trouver une vieille malle, tu vas l'ouvrir, et dedans des souvenirs. La grand'mère qui meurt, c'est banal, tous le monde connaît ça un jour, le grenier, pas forcément, mais il peut être perçu comme figure d'enfermement sur soi ou envers le monde, la malle aux souvenirs, ça peut être une petite boîte ou une chemise, peu importe, c'est presque universel. Tant que tu n'entre pas dans des détails précis où tu décris le bois de la boîte, sa couleur, son épaisseur, etc… tu toucheras un large public qui sera touché par ton poème car il se retrouvera dedans.

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« C'est au poëte qu'il est donné de descendre dans les profondeurs les plus intimes de l'âme et de dévoiler ses mystères. […] C'est que le poëte est le premier qui ouvre la bouche à sa nation, et vient en aide à sa pensée en lui donnant une forme dans le langage. »

Hegel

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Sujet: Re: Métamorphose Mar 5 Mar 2013 - 22:21

:)
Heureuse de découvrir un philosophe !
Pour en revenir aux cages vides je le vis comme ça.
Lorsque ta conscience voyage aux fins fonds de l'infini et que tout ton
corps résonne et entre en harmonie avec les étoiles... les mots sont trop étroits, étriqués pour évoquer ce qui se passe en silence. Pâles reflets d'une réalité transcendée.
J'aime Platon et ses Idées.
Comprendre est une chose, le vivre dans son corps et tout son être en est une autre.
Et ce n'est pas avec la tête que je peux partager ces expériences mais dans le silence qui règne entre les mots, dans cet espace de la conscience, on peut entrer dans le vide des cages.
Le vide est un leurre, dans le silence de l'esprit règne une sensibilité décuplée
clé d'accès à l'essence des choses.
Ce que je propose pour entendre ce que j'ai entendu lorsque j'ai écris ces mots, c'est d'accéder à ce silence.
Peu de personnes peuvent le faire mais j'aime imaginer pouvoir partager ces expériences avec des esprits réceptifs à la magie du silence mental.
Chacun perçoit les choses comme il peut et c'est parfait.
Mes textes s'adressent à tous seulement pour en percevoir la totalité du message, les mots sont limitants et c'est un exercice de profonde écoute qui est à réaliser afin de goûter à l'essence de ce que j'écris.

Etrangeté que cela n'est ce pas?

Sujet: Re: Métamorphose Mar 5 Mar 2013 - 23:11

Citation :: Au delà de l'Espace et du Temps, la Compréhension se vit naître dans mon esprit :

J'ai vécu une NDE et ce que j'en ai gardé ressemble à ce que tu écris ici ...
Hors les mots, une expérience de toute façon difficile à partager, puisqu'elle fut évidemment et exclusivement personnelle !
Point d'anges ni de parents proches, juste un sentiment de détachement et de paix et la vague certitude que tout ce vers quoi je suis revenu n'est pas la réalité...
Tout au plus et peut-être une nécessite dont je ne perçois pas aujourd'hui la finalité.
Je m'en contente.

Merci en tous cas de ce beau partage dans lequel je me suis retrouvé
Bec

Tof

Sujet: Re: Métamorphose Mar 5 Mar 2013 - 23:38

Je suis persuadé que le silence n'est pas silencieux, parce que notre tête est très bruyante, mais de là à croire aux esprits ou à la magie… je n'en suis pas encore là ! Qui sait… peut-être un jour…
Mais le silence reste emblêmatique et problématique en effet… silencieux, muet, sourd, ou bien bavard…

Citation :: Mes textes s'adressent à tous seulement pour en percevoir la totalité du
message, les mots sont limitants et c'est un exercice de profonde
écoute qui est à réaliser afin de goûter à l'essence de ce que j'écris.

Etrangeté que cela n'est ce pas?

Je te comprends… comme je te l'ai dis, les mots sont des concepts tout laids tout moches… ce qui fait la différence avec le langage courant, c'est ce qu'on en fait, nous, poëtes : des images. Et ce n'est qu'à ce moment qu'on peut goûter la saveur de ces images, de ce paysage…
Une table… un ou plusieurs pieds sur le(s)quel(s) se tient un plateau pouvant soutenir des objets ou sur lequel on peut travailler. Pourquoi ne pas avoir appelé cela une chaise, une armoire ou un ballon ?
Les mots sont là pour que nous nous comprenons entre nous, pour avoir des repères, mais on doit dépasser ces repères.

Débat intéressant, au plaisir d'en refaire un avec toi.

Au fait, Platon c'est pas trop ma tasse de thé ; je me suis perdu dans sa caverne et j'en n'ai pas trouvé la sortie… je préfère le Marteau Philosophique ^^

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« C'est au poëte qu'il est donné de descendre dans les profondeurs les plus intimes de l'âme et de dévoiler ses mystères. […] C'est que le poëte est le premier qui ouvre la bouche à sa nation, et vient en aide à sa pensée en lui donnant une forme dans le langage. »

Hegel

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Invité

J'ai beaucoup aimé les images en vrac et les différents petits thèmes choisis et illustrés dans le poème.
Je voudrai juste dire mon point de vue sur le " concept de poème" .Je n'écris pas forcément des poèmes pour qu'il touche un large public, je préfère écrire des poèmes pour moi. Je suis d'accord que beaucoup d'images encrées dans l'inconscient collectif sont magnifiques mais notre langue regorge de tellement de mots et d'associations de mots qu'il serait dommage d'en utiliser une toute petite palette sous prétexte de plaire à la majorité des gens .
J'ai beaucoup lu de poèmes dont le sens m'est resté mystérieux sur ce forum mais je les ai tous apprécié grâces aux images qui m'ont touché .
A mon avis, un poème n'a pas forcément qu'une seule signification mais une multitude pour la multitude de personnes de cette planète .

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