MON BATEAU IVRE

Je traîne mon cargo au long des continents,
Il a tant vu de grains, de tempêtes et d’orages,
S’il est encore debout, malgré tous les brisants,
Il voguera, un jour, vers son dernier voyage.

Mon enfance est si loin, mon ancre y a séché,
De naître à la fin, j’ai tant compté de pas,
Comment croire en la vie, s’il faut s’en séparer ?
Il faut partir si vite ! Déjà ! Pour où ? Pourquoi ?

Lorsque je m’en irai, sur un bateau tout blanc,
Quand je prendrai la mer pour la dernière fois,
Tout en perdant le Nord, j’irai vers le néant,
Et là, je serai seule, mais libérée de toi.

Tu n’a pas su m’aimer, tu n’as su que me dire,
J’ai connu, près de toi, le meilleure et le pire ;
M'enfuyant pour la vie, afin de t’oublier
En rompant les amarres des amours suicidés.

© Antigone (10.01.2006)

Textes protégés par © Copyright N° 79Z516A

"La poésie, c'est comme la champagne : elle pétille dans mon âme" (Antigone)

Le Forum d'Antigone

MON BATEAU IVRE 79082637

C'est un très beau poème Antigone.
Mais je suis sur qu'avec le coeur pur que tu es, tu ne resteras pas longtemps seule sur le quai...
Belle vie Antigone, oui... Je te souhaite une Belle Vie.

Bisousssssssssss

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Gérard SANDIFORT, alias Sandipoete
MON BATEAU IVRE Vieux-10

Solum telum ego tolerare ? Pluma !
La seule arme que je tolère ? La plume !...

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